Incendies à Berre : "un acte criminel" selon Bernard Cazeneuve

Pour le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, les explosions et incendies déclenchés ce mercredi sur un site pétrochimique de Berre relèvent d'un "acte criminel dont la motivation n'est pas établie". 

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Bernard Cazeneuve à déclaré ce mercredi à l'Assemblée nationale que les explosions et incendies qui
ont touché la veille un site pétrochimique à Berre l'Etang;  relevaient d'un "acte criminel".

"Il y a une enquête en cours, les premiers éléments qui sont communiqués montrent qu'il s'agit d'un acte criminel, dont la motivation n'est pas établie"


a déclaré le ministre, en précisant que "le procureur de la République d'Aix-en-Provence qui a l'autorité de l'enquête sera amené à s'exprimer (sur le sujet) dans les heures qui viennent".

Consignes aux préfets

 

A la suite des évènements survenus sur le site LyondellBasell classé Seveso, Bernard Cazeneuve a demandé mardi aux préfets de prendre "immédiatement" attache avec les responsables des sites industriels sensibles, pour procéder "sans délai à une inspection minutieuse des installations, à la vérification de l'intégrité de leur enceinte et du bon fonctionnement des dispositifs de vidéoprotection".
Les industriels devront "exercer une vigilance particulière au cours des jours et nuits à venir pour renforcer leurs dispositifs de sécurité et de surveillance internes", ordonne le ministre, qui exige le renforcement des rondes et patrouilles aux abords des sites par les forces de l'ordre.

Des mesures difficiles à appliquer

"Depuis Vigipirate, un certain nombre de mesures ont été renforcées pour assurer une plus grande sûreté en amont sur les sites industriels, pour s'assurer par exemple que n'importe qui n'a pas accès au site", explique Philippe Prudhon, directeur du département des affaires techniques à l'Union des industries chimiques (UIC).
Toutefois, selon lui, les exploitants des sites ne peuvent pas tout connaître des personnes habilitées à rentrer. "La loi ne le permet pas. Le casier judiciaire, la nationalité, ça ne se demande pas."
De plus, la dernière version de la directive Seveso, entrée en vigueur en juin, créant de nouvelles obligations en matière d'information au public, suscite l'inquiétude des industriels.

"On a demandé de la transparence, de tout mettre sur internet. Mais il va falloir se poser la question de la pertinence de l'exigence de transparence, compte tenu des derniers événements"


estime Philippe Prudhon.
Pour France Nature Environnement, la "question de la sous-traitance pose également problème". "Il y a sur ces sites énormément de travaux qui génèrent beaucoup d'allers et venues avec énormément de sous-traitants" et les "contrôles s'avèrent souvent difficiles".
Une réunion est prévue vendredi après-midi au ministère de l'Ecologie entre le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, Ségolène Royal et les industriels pour examiner les mesures à prendre.

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