Mouvement spontané pour signifier un ras-le-bol général face à la dégradation de leurs conditions de travail
Après avoir dans un 1er temps manifesté pour protester contre la mise en examen d'un de leurs collègues à Noisy-le-Grand pour homicide volontaire, les policiers de toutes les unités et commissariats de Nice et de Villefranche se sont à nouveau rassemblés pour la 3ème fois en une semaine.
Chaque soir c'est le même rituel, ils se retrouvent sur la place centrale de la ville. Toutes les unités de la police nationale sont présentes. Présentes et discrètes, car les policiers n'ont pas le droit de manifester. Depuis plusieurs jours ils bravent l'interdit, acceptant même de témoigner anonymement pour exprimer leur découragement face à la dégradation de leurs conditions de travail et la pression du chiffre.
Le mouvement de colère des policiers est spontané. Il a émergé dans toutes les grandes villes de France après la mise en examen d'un de leurs collègues parisiens, pour homicide volontaire. La sanction de trop pour ces fonctionnaires de police en mal de reconnaissance.
Hier, soir leur hiérarchie a bien tenté de les dissuader de manifester. Cela n'a fait que renforcer la détermination des policiers qui devraient à nouveau défiler dans les jours et les nuits qui viennent.
Reportage : Josette Sanna et Frédéric Tisseaux