Depuis la disparition de Nadine Chabert en 2003, le mystère reste entier. Son mari a toujours clamé son innocence
L'affaire Chabert repasse en appel à partir de ce lundi devant la cour d'Assises du Var. La femme de Patrick Chabert, avait disparu le jour de la conciliation pour leur divorce.
Patrick Chabert, conducteur de travaux, avait été condamné en première instance à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme. Mais pour son avocat, "des doutes subsistent sur tout". Raison pour laquelle le condamné a fait appel de ce jugement.
Il a toujours soutenu la thèse d'un départ volontaire de son épouse, qui selon lui, aurait pu
refaire sa vie pour rejoindre une secte. Une analyse partagée par la mère et la
fille de la disparue, qui évoquent son goût pour le paranormal.
La conviction des enquêteurs est toute autre : pour eux, Patrick Chabert, refusant
le divorce, aurait tué son épouse l'après-midi du 10 juin.
Dans son ordonnance de mise en accusation, le juge d'instruction a avancé une
hypothèse qui n'avait pas été débattue en première instance : Patrick Chabert se
serait débarrassé du corps de son épouse en le coulant dans du béton sur le chantier
de la prison de Toulon-La Farlède, où Chabert avait travaillé
de janvier 2002 à décembre 2003.
Un doute renforcé par un trou de plus de deux heures dans l'emploi du temps de
Patrick Chabert pour la nuit du 10 au 11 juin.
Sans raison, ce soir-là, il avait quitté son domicile de Fos-sur-Mer
pour se rendre dans un hôtel de La Valette (Var), où il
avait réservé une chambre. Le réceptionniste avait enregistré son arrivée à 02H32.
Patrick Chabert a donc mis 3h30 pour effectuer un trajet que les policiers, lors
d'une reconstitution, ont réalisé en 1h30.
Aucune investigation n'a cependant été engagée sur le site pénitentiaire de La
Farlède pour tenter de retrouver le corps.