Cantines 06 : Moins gras, moins salé, moins sucré

Des villes ont devancé le décret paru au JO; Antibes, par exemple, gère elle-même ses restaurants scolaires

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Cantines 06 : Moins gras, moins salé, moins sucré

Moins gras, moins salé, moins sucré; les enfants devraient désormais mieux manger. Un décret publié au Journal Officiel impose en effet aux cantines de proposer des repas plus équilibrés aux enfants. Dans de nombreuses villes, heureusement, ces nouvelles règles ont été anticipées. Exemple Antibes

Moins gras, moins salé, moins sucré; les enfants devraient désormais mieux manger. Un décret publié au Journal Officiel impose en effet aux cantines de proposer des repas plus équilibrés aux enfants. Dans de nombreuses villes, heureusement, ces nouvelles règles ont été anticipées. Exemple Antibes; la commune gère elle-même ses restaurants scolaires.

Les cantines scolaires, où mangent chaque jour six millions d'enfants, vont devoir servir des repas plus équilibrés avec moins de sel, de sucre et de graisses et plus de produits frais, à la satisfaction des parents d'élèves qui veulent désormais une bonne application de ces règles.
Varier les plats pour un bon "équilibre nutritionnel", servir des portions adaptées "à chaque classe d'âge" et ne pas laisser sel et sauces (mayonnaise, vinaigrette, ketchup) en libre accès mais les servir "en fonction des plats", telles sont les grandes dispositions d'un décret publié dimanche.

Pour atteindre ces objectifs, un arrêté joint au décret dresse un "grammage" très précis des portions selon les âges et fixe des limites pour les sucres, les graisses, les produits frits ou encore les viandes hachés.
Sur 20 repas successifs, il ne faut pas plus de "quatre entrées" et "trois desserts" constitués de produits gras (teneur en matières grasses supérieure à 15%) et "pas plus de quatre plats protidiques ou garnitures constitués de produits gras à frire ou préfrits".
Il ne faut pas non plus "plus de quatre desserts constitués de produits sucrés" (contenant plus de 20 g de sucres simples totaux par portion).
En revanche, il faut "au moins 10 repas" avec "en entrée ou accompagnement du plat des crudités de légumes ou des fruits frais" et "au moins huit repas avec en dessert
des fruits crus
".


Les détails peuvent être consultés sur internet : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024614763&dateTexte=&categorieLien=id.

Cette réglementation est applicable depuis ce lundi, sauf pour les services de restauration servant moins de 80 couverts par jour en moyenne sur l'année et qui ont jusqu'au 1er septembre 2012 pour s'adapter.
"La qualité nutritionnelle des rations servies en restauration scolaire est une priorité de santé publique. C'est une garantie de bonne prévention de l'obésité mais aussi des maladies chroniques, et ce tout au long de la vie", selon Nicole Darmon, chercheuse en nutrition.
"C'est une victoire pour la FCPE après tant d'années", s'est réjoui Jean-Jacques Hazan, président de la première fédération de parents d'élèves.
La FCPE se battait en effet depuis 2007, quand des recommandations précises avaient été établies par le Groupe d'étude des marchés de restauration collective et de nutrition (GEM-RCN). Il a fallu ensuite trois ans pour qu'une loi soit votée et encore "un an" pour la parution du décret, M. Hazan évoquant "des lobbys qui n'ont pas intérêt à ce que les choses changent".
"Les règles nutritionnelles ne sont ni appliquées, ni contrôlées", a d'ailleurs déploré dimanche le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Bruno Le Maire.
En 2007, une étude de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) avait il est vrai montré que, six ans après sa publication, une circulaire de 2001 sur la composition des repas était restée ignorée par 49% des établissements secondaires de l'Education nationale.

L'enjeu est désormais donc que les nouvelles règles soient bien appliquées, souligne la FCPE, le décret précisant que "les gestionnaires des restaurants scolaires tiennent à jour un registre dans lequel sont conservés, sur les trois derniers mois, les documents attestant de la composition des repas".
Le syndicat national de la restauration collective (SNRC) s'est dit "ravi" du décret qui "va tirer vers le haut la qualité de l'ensemble de la restauration scolaire", tandis que le géant de la restauration collective Sodexo a assuré qu'il "appliqu(ait) déjà " ces mesures.
 

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