Coca-Cola annonce puis dément la suspension d'un investissement de 17 millions aux Pennes-Mirabeau.
Pennes-Mirabeau (13) : coca-cola et la taxe
Le géant américain Coca-Cola annonçe puis dément la suspension d'un investissement de 17 millions d'euros en France, en réponse au projet de taxe du gouvernement sur les boissons à sucres ajoutés.
Le géant américain Coca-Cola s'est pris les pieds dans le tapis jeudi, annonçant puis démentant la suspension d'un investissement de 17 millions d'euros en France, en réponse au projet de taxe du gouvernement sur les boissons à sucres ajoutés que le groupe dénonce.
Jeudi matin : annonce de la suspension de l'investissement
Jeudi matin, en annonçant la suspension de cet investissement, destiné à moderniser
une ligne de production de canettes à l'usine des Pennes-Mirabeau, la filiale française de Coca-Cola Entreprise, l'embouteilleur de la boisson (qui n'apppartient pas à Coca-Cola Company), avait suscité l'ire de nombreux responsables politiques. Il n'est pas annulé mais "doit être réévalué dans le contexte d'incertitude créé par la taxe", avait précisé l'entreprise.
Jeudi soir : le démenti
Mais jeudi soir, coup de théâtre: le président de Coca-Cola Entreprise Europe, Hubert Patricot, a démenti à la télévision une telle décision. Interrogé par téléphone sur LCI, M. Patricot a dit "regretter une erreur de communication", commise par la filiale française, "qui a semé la confusion sur l'engagement de Coca-Cola en France". "Je tiens à le préciser ce soir: nous confirmons notre investissement de 17 millions d'euros sur notre site des Pennes-Mirabeau", a assuré Hubert Patricot.
La taxe contre les boissons sucrées
La taxe, justifiée par le gouvernement par la nécessité de lutter contre l'obésité, doit entrer en vigueur début 2012 et elle devrait rapporter 120 millions d'euros à l'Etat. Une fois qu'elle sera effective, le prix moyen d'une canette devrait augmenter d'un centime d'euro.
Au-delà de l'impact économique, ce sont aussi les conséquences en termes d'image
contre lesquelles s'élève Coca-Cola. La création de cette taxe sur les sodas et boissons très sucrées était préconisée par Valérie Boyer, députée UMP des Bouches-du-Rhône -photo ci-dessous - dans un rapport de 2008.
Pourquoi Coca-cola est opposé à la taxe
"Mais je voudrais le dire de façon très claire: nous restons fermement opposés
à une taxe qui vise injustement le pouvoir d'achat des Français et qui stigmatise
une catégorie de boissons", a-t-il ajouté. Selon lui, c'est cette taxe qui "a créé une grande émotion" dans les équipes de Coca-Cola, et qui est à l'origine de "cette erreur" de communication.
Le soutient de l'Association nationale des industries alimentaires
Le géant américain avait immédiatement reçu le soutien de l'Association nationale
des industries alimentaires (Ania). Son président, Jean-René Buisson, a dit "comprendre" cette décision et il s'attend à d'autres actions de producteurs. Les dirigeants de l'Ania se réuniront vendredi pour examiner d'autres actions. Son président, Jean-René Buisson, avait dit "comprendre" cette décision et s'attendre à d'autres actions de producteurs. Les dirigeants de l'Ania se réuniront vendredi pour examiner d'autres actions.