Le patron d'Unilever ferme la porte à une cession de la marque Eléphant et à une sous-traitance.
Le directeur général d'Unilever Paul Polman exclut de céder la marque de thé Eléphant et de faire travailler en sous-traitance la société que les salariés de l'usine de Gémenos, fermée par le groupe anglo-néerlandais, souhaitent monter.
"Il n'est pas question de céder la marque Eléphant ou de sous-traiter des volumes", assure M. Polman dans un entretien au Figaro de lundi.
Ces deux conditions sont jugées essentielles par les ex-salariés du site marseillais pour assurer la viabilité de leur future société, mais refusée avec constance depuis le début par les dirigeants français du groupe.
"On ne fera pas plus", assure-t-il
Pour le directeur général d'Unilever, "nous sommes maintenant arrivés à une solution
responsable". "Nous avons montré pendant deux ans une véritable ouverture au dialogue.
Le plan social a été validé par les tribunaux, nous avons offert à tous les salariés la possibilité de travailler sur l'un de nos autres sites en France aux mêmes conditions et nous avons cédé pour un euro symbolique des machines. Je suis convaincu que nous sommes allés bien au delà de nos obligations légales, cela a coûté très cher", souligne-t-il. "C'est très clair, le dossier est clos", fait-il valoir.
"Si la France ne respecte pas ses lois,
cela fera peser un risque sur les investissements en France".
La réaction de la CGT |
Pour Olivier Leberquier, délégué syndical CGT de l'usine Fralib de Gémenos : "Si Paul Polman prenait le temps de nous écouter, de se pencher sur la nature exacte de notre projet, il changerait peut-être d'avis", a-t-il ajouté à l'AFP |
L'usine, qui a cessé de produire à la fin du mois de juillet 2011, est toujours occupée par une partie des salariés. En mai, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, en visite sur le site de Gémenos, avait annoncé qu'Unilever acceptait de reprendre les négociations sur des scénarios de reprise, dont le projet alternatif.
Une délégation de salariés de Gémenos sera reçue à l'Elysée le 31 août.