Réactions à la Fédération des Bouches-du-Rhône devant le débat de France 2.
"Mou dans l'ensemble", " ce n'est pas l'idéal cette émission", "ce débat peut influencer les gens surtout sur la pertinence des idées", "sans surprise"... les militants socialistes marseillais étaient calmes et d'un enthousiasme mesuré devant la télé et le premier débat organisé avec
l'ensemble des candidats à la primaire socialiste. Pas de communion collective et la foule des grands jours rue Montgrand, des mines sérieuses jeunes pour la plupart posée et réfléchie. Pas non plus de grandes figures ou de parlementaire marseillais présents à la Fédération, juste des militants: sérieux et réfléchis.
Pour eux, le prochain président de la République doit être socialiste, ils espèrent les électeurs convaincus des chances possibles de leur parti. En attendant ce week-end, tous vont essayer de convaincre les électeurs marseillais d'aller voter aux primaires le 9 et 16 octobre prochain.
Le reportage de Nathalie Deumier, Louis Aubert et Jean-Philippe Malet:
Martine Aubry et François Hollande ont rejoint leurs militants jeudi en fin de soirée dans deux cafés du centre de Paris où leurs supporteurs, surtout des jeunes, ont suivi le débat dans une ambiance mi-festive, mi-sérieuse.
"Ça va vous a plu ?", a lancé Martine Aubry à une petite centaine de ses partisans encore présents vers minuit au Cardinal, une brasserie sur les grands boulevards, et qui, sans surprise, lui ont répondu par "Martine présidente".
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"Ça fait du bien! C'est vous qui me donnez cette force et cet enthousiasme. Ca fait chaud au coeur, merci beaucoup", leur a dit la maire de Lille, avant de s'isoler pour un verre avec la députée PS Elisabeth Guigou, l'adointe au maire de Paris Anne Hidalgo, et Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France.
"Hollande président!", entend-on aussi à quelques centaines de mètres, dans un bar branché, La Cantine. "C'était une belle image pour le Parti socialiste. Rien n'a été de nature à empêcher l'union demain", a lancé François Hollande à ses supporteurs surchauffés. "Il n'y a pas de victoire si à un moment il n'y a pas une cause qui nous soulève", a lancé le candidat, qui a mis la "jeunesse" au coeur de son programme.
Durant le débat, Mme Aubry a été applaudie par ses fans à plusieurs reprises, surtout quand elle a défendu une taxation sur les transactions financières et la fin du cumul des mandats. "Aubry est apparue plus proche des préoccupations des Français comme l'emploi et le logement", estimait au Cardinal, Alexandre, 28 ans.
A La Cantine, les "Hollandais" ont suivi avec attention l'escarmouche sur le déficit et le nucléaire, tandis que dans une petite salle, avaient pris place quelques élus autour de Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
"Houhou!", lance l'assistance quand le débat aborde la question de Dominique Strauss Kahn. Surtout, on applaudit Hollande quand il rappelle que lui aurait été de toute façon là, même si DSK avait été candidat... Façon de rappeler que Martine Aubry avait passé un pacte de non-agression avec l'ex-directeur du FMI.
Pour sa part, Arnaud Montebourg a affirmé à l'AFP qu'il allait "faire la fête" avec ses sympathisants dans un quartier plus périphérique, le XIXe arrondissement. Ségolène Royal se trouvait elle dans un foyer du XVe arrondissement.
Benoît Zagdoun(avec AFP) pour le site de France Télévisions "Présidentielle 2012"