Vendredi, plusieurs manifestants cagoulés ont été interpellés à la suite d'une manifestation en soutien au Pussy Riot.
Vendredi 17 août, une dizaine de manifestants venus protester pacifiquement contre la condamnation des Pussy Riot à deux ans de camp de travail en Russie ont été arrêtés par les forces de l'ordre.
Le site internet du Guardian s'est empressé de publier l'information. Vendredi, une dizaine de manifestants ont été "encerclés" par un important dispositif policier à Marseille. Le problème ? Ces derniers portaient des cagoules en soutien aux Pussy Riot russes qui sont apparues encagoulées lors de leur prière anti-Poutine dans une cathédrale de Moscou en février dernier.
Arrestation pour non respect de la loi anti-burqa
Les forces de l'ordre ont interpellé sept personnes devant le consulat de Russie à Marseille (8e) en pointant du doigt l'interdiction à toute personne de dissimuler son visage, se référant à la loi anti-burqa du 11 octobre 2010. Cette loi, difficilement applicable intervient donc dans un contexte plutôt étrange. Prévue afin d'interdire le port du voile intégral aux femmes musulmanes, elle s'applique ici dans le cas d'une manifestation festive et pacifique. En France, d'autres manifestations de ce genre ont eu lieu le même jour, notamment à Paris.
Le site Rue89 qualifie cette arrestation d'absurde. "Le caractère festif et artistique de cette mascarade aurait très bien pu être constaté par la police. Après tout, il ne s’agissait que de se déguiser en « Pussy Riot », pas de mettre le feu au consulat russe" souligne la rédaction du site internet parisien. À Paris, personne n'a été interpellé. À Marseille, les manifestants ont passé 2 heures au poste de police pour un contrôle d'identité.