De 4 à 25 ans de prison requis contre 6 des 7 hommes condamnés pour l'enlèvement et séquestration des époux Guiglion
Une peine de 25 ans de prison a été requise à l'encontre du principal accusé, Camel Ben Taieb, 36 ans. Il avait été condamné à Nice à 18 ans de réclusion criminelle, alors que trente ans avait été requis contre lui. Une peine de 18 ans de prison a été requise contre deux de ses lieutenants, José Arcas et Régis Denis.
Alors que le ministère public avait réclamé dix-huit ans de réclusion contre Jean-François Deiss en première instance, cet homme d'affaires accusé d'avoir facilité le montage financier ayant permis le versement d'une rançon de 4 millions d'euros sur un compte en Suisse, avait été acquitté, faute de preuves. L'avocate générale a requis mardi entre dix et douze ans de prison, affirmant que "Jean-François Deiss sa(va)it pertinemment que l'origine des fonds prov(enait) des époux Guiglion".
"Il n'a pas d'explications valables, il varie. Jean-François Deiss est impliqué, pas de manière nuageuse, il est parfaitement au courant de ce qui se passe", a-t-elle ajouté.
Enfin, une peine de six ans et une de quatre ans dont deux avec sursis ont été requises contre deux "hommes de main".
"Ce ne sont pas des amateurs, c'est un commando, il y a une préparation militaire", a dit l'avocate générale dans ses réquisitions.
En septembre 2006, Bernard Guiglion, alors PDG de Sud-Est Assainissement (filiale de Veolia), et son épouse avaient été enlevés par des hommes cagoulés et armés dans leur villa des hauteurs de Nice.
Ils avaient été séquestrés durant 72 heures dans une maison proche de Grasse, avant d'être libérés par la police.
La police suisse, agissant sur information de la police française, avait arrêté Camel Ben Taieb alors qu'il tentait de récupérer la rançon sur un compte du Crédit suisse à Genève, ouvert avec l'assistance de Jean-François Deiss.
Le verdict est attendu mercredi soir ou jeudi.