De nombreux électeurs corses n'ont pu voter à cause d'une grève des marins CGT
La grève des marins de la SNCM et de CMN a bloqué à quai de nombreux vacanciers depuis mercredi mais a aussi probablement empêché des insulaires, partis pour les vacances scolaires qui s'achèvent aujourd'hui dans l'académie, de rentrer à temps pour voter.
La grève, déclenchée mercredi, a été reconduite pour le cinquième jour consécutif lors d'assemblées générales organisées par la CGT à bord des navires de la Société nationale Corse Méditerranée et de La Méridionale, presque tous bloqués à quai à Marseille.
Ce mouvement, minoritaire, selon les directions des compagnies, mais "qui suffit pour bloquer le trafic", a contraint quelque 13.000 passagers à annuler leur déplacement ou à voyager à bord des navires de la société privée Corsica Ferries battant pavillon italien et qui circulent normalement.
La CGT exige que les navires de la Corsica Ferries, dont les équipages sont multinationaux, soient inscrits, comme ceux de la SNCM et de La Méridionale, au premier registre maritime prévoyant l'application des lois sociales françaises.
Une délégation syndicale s'était entretenue vendredi avec le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, après le dépôt le 22 mars au Sénat d'une proposition de loi communiste prévoyant l'imposition du pavillon premier registre à toutes les compagnies.
La CGT, qui avait écrit à Nicolas Sarkozy et à François Hollande pour connaître leurs positions sur la proposition de loi communiste, a indiqué que le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, s'était "clairement prononcé en faveur de l'adoption" de celle-ci.
La Collectivité territoriale de Corse, délégataire du service public sur les liaisons maritimes Corse-continent, n'a fait aucun commentaire sur ce nouveau conflit.
Reportage de Lioult C./Tisseaux F./Roux D.