Après l'annonce ministérielle de reprise des négociations, une table ronde s'est tenue vendredi en préfecture.
Cette table ronde, ouverte par le préfet de Région Hugues Parant et organisée par Michel Bentounsi, nommé par le ministre pour être médiateur de ces négociations, doit étudier trois propositions de reprise et produire un rapport dans un délai d'un mois.Un point d'étape est prévu le 19 juin.
Premier projet de reprise par les salariés
Ce projet, qui prendrait la forme d'une coopérative, a déjà fait l'objet d'une étude conduite par le cabinet Progexa, précise la préfecture.
Deuxième projet de développement d'un site de production de chips
Il est porté par un entrepreneur local, M. Benkemoun.
Troisième projet portant sur "les créations d'emplois rendues possibles grâce à l'effet de levier de la convention de revitalisation financée par Unilever",
Un porte-parole d'Unilever avait indiqué mi-mai que le groupe avait identifié un nombre "d'emplois pérennes" plus que nécessaire auprès de divers industriels de la région, pouvant être proposés aux salariés.
Les réactions
Olivier Leberquier, délégué syndical CGT de Fralib
Il s'est félicité de l'ouverture de cette table ronde, et a souligné sa satisfaction que "tout le monde se soit accordé à donner la priorité à notre projet" mais a "regretté le manque d'entrain avec lequel Unilever est entré dans les négociations" faisant référence aux déclarations, la semaine dernière, de la direction spécifiant que "Unilever ne pourra sous-traiter aucun volume de production et que la marque Eléphant ne sera ni cédée ni vendue". Concernant le projet de M. Benkemoun, le syndicaliste a regretté qu'il "arrive
au dernier moment". "On ne sait pas trop de quoi il s'agit mais on connait ses pratiques douteuses en terme social et environnemental".
Unilever
Pour la société, cette table ronde doit conduire "à examiner la crédibilité et la viabilité économique de tous les projets existants", selon un communiqué du groupe. "Nous avons participé à cette table ronde dans un esprit constructif", a ajouté Sophie Jayet, porte-parole de la direction de Unilever.
Les salariés de fralib sont en lutte depuis plus de 613 jours contre la fermeture de leur usine, la seule en France à produire les thés Lipton et les infusions L'Eléphant.