L'apparition de la vie sur Terre révélée à Sophia

Des "briques" élémentaires ayant pu contribuer à l'apparition de la vie sur Terre ont été identifiées dans une comète.

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Nice : Des chercheurs étudient l'origine de la vie

L'origine de la vie sur terre avec peut-être l'explication trouvée par des chercheurs du CNRS et de l'université de Sophia Antipolis. Ces scientifiques allemands viennent d'identifier dans une comète artificielle la présence de 26 acides aminés dont certains très porches de l' ADN Terrestre.

 

 

 

 

Des "briques" élémentaires ayant pu contribuer à l'apparition de la vie sur Terre ont été identifiées pour la première fois dans une comète, minuscule amas de glace créé artificiellement en laboratoire. Une trouvaille du CNRS.

Si de nombreuses études complémentaires restent nécessaires pour s'en assurer, ces résultats obtenus par une équipe franco-allemande suggèrent "que les premières structures moléculaires de la vie auraient pu se former dans le milieu interstellaire et cométaire, avant d'atterrir sur la Terre primitive lors de la chute de météorites et de comètes", écrit le CNRS dans un communiqué.

Ces résultats figurent dans une étude publiée sur internet par la revue ChemPlusChem.
Pour les besoins de la mission spatiale européenne Rosetta, dont la sonde a été lancée en 2004 et doit atterrir en 2015 sur la comète Tchourioumov-Guerassimenko pour en étudier la composition, les chercheurs ont fabriqué artificiellement une comète dans leur laboratoire.

 L'idée était d'essayer d'anticiper les résultats de la sonde Rosetta en analysant les constituants d'une "glace interstellaire/cométaire simulée".


L'équipe de Louis Le Sergeant d'Hendecourt a fabriqué cette micro-comète à l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Sud), dans des conditions semblables à celles de l'espace à partir d'éléments existant dans le milieu interstellaire, le tout irradié par des ultraviolets, comme ceux produits par le soleil.


"Au bout de dix jours, ils ont obtenu quelques précieux microgrammes de matière organique artificielle", envoyée pour analyse à l'Institut de chimie de Nice (Université Nice Sophia-Antipolis/CNRS).

Ancêtre de l'ADN  A l'aide d'une technologie de pointe, l'équipe d'Uwe Meierhenrich et de Cornelia Meinert a "pu identifier 26 acides aminés dans cette comète artificielle, là où les précédentes expériences internationales avaient trouvé seulement trois acides aminés", explique le CNRS.

Surtout, "ils ont aussi découvert ce que personne n'avait observé avant eux", six acides dits "diaminés", dont un composé qui pourrait être un des ancêtres de l'ADN terrestre.

Certains scientifiques ont émis l'hypothèse, encore très contestée, que des formes de vie primitives sur Terre ont pu utiliser cet APN, à la structure simple et résistante, comme matériel génétique.

L'APN aurait ensuite évolué pour donner naissance notamment à l'ADN présent aujourd'hui dans toutes les cellules vivantes.

L'étape suivante est de déterminer les conditions, notamment de pression, de température, d'acidité, dans lesquelles cet acide diaminé découvert dans la comète artificielle a pu ensuite former de l'APN.

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