Sur les 95 chiens saisis, 74 ont été placés par la Société Protectrice des Animaux dans l'Essonne et en Seine-et-Marne
Var : démantelement d'un trafic de chiots
Opération coup de poing ce mardi de la gendarmerie de Draguignan contre un trafic présumé de chiots entre la Côte d'Azur et la Slovaquie. Une centaine de chiens de race ont été saisis au Muy et au Luc. Le Luc où un homme a été interpelé et placé en garde en vue.
L'éleveur de chiens, soupçonné d'être impliqué dans un trafic international d'animaux en provenance de Slovaquie et interpellé mardi dans le Var, a été remis en liberté et les investigations se poursuivent.
"Les gendarmes poursuivent leurs investigations dans le cadre de l'enquête préliminaire et vont notamment entendre des témoins", qui se sont manifestés depuis la révélation de l'interpellation de l'éleveur et de la saisie d'une centaine de chiens, a déclaré à l'AFP le vice-procureur, Mario Agneta.
"Sur les 95 chiens saisis, 74 ont été placés par la Société Protectrice des Animaux (SPA) dans l'Essonne et en Seine-et-Marne, les autres, des femelles, ont été maintenues auprès de leurs chiots", a précisé le magistrat.
Selon la même source, les investigations portent sur "le mauvais traitement à animaux", "le travail illégal", "des pratiques commerciales trompeuses", la "tromperie sur la matière et la qualité substantielles des marchandises".
Au terme de ces investigations, l'homme de 49 ans, originaire de Tunisie et qui dément toute implication dans un trafic, sera cité à comparaître devant le tribunal correctionnel.
Mardi, les gendarmes sont intervenus sur les deux sites exploités par l'éleveur, l'un au Luc-en-Provence, l'autre au Muy, où une centaine de chiens ont été saisis au total.
Parmi les animaux, les gendarmes, accompagnés par les services vétérinaires, ont identifié des chihuahuas, des griffons, des épagneuls, des setters, des bulldogs, des Cane Corso, des Conroy...
L'affaire a débuté en janvier 2010 à la suite d'un signalement de la cellule anti-trafic de la SPA au parquet. Il est apparu depuis que l'éleveur, qui fréquentait les salons canins en France, avait recours aux paiements en espèces dans ses transactions commerciales variant entre 800 et 1.000 euros par animal vendu.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le trafic, dont on ne connaît pas pour l'instant tous les rouages, durerait depuis trois ans environ.