Les espoirs du PS dans les Bouches du Rhône

A l'issue de ce premier tour le PS, qui n'avait obtenu que 6 députés en 2007, rêve de ravir cinq sièges à Marseille et cinq dans les Bouches du Rhône.

Quatre circonscriptions attirent tout particulièrement l'attention pour ce second tour des élections législatives : la 16e, la 5e, la 3e et la 1ère.

Le "tout sauf Vauzelle" de R. Chassain

Après une nouvelle nuit de réflexion, Roland Chassain dira à la mi-journée s'il se retire du second tour en faveur de la candidate du FN Valérie Laupies dans la 16e circonscription des Bouches du Rhône. Une rencontre doit avoir lieu sur ses terres dans sa commune des Saintes Maries. Le candidat UMP avait affirmé qu'il ferait tout pour empêcher la réélection du président du conseil régional qui lui a ravi le siège dans un duel en 2007.

Carlotti gagne la première manche

A Marseille, la 5e circonscription est sous le feu des projecteurs. La socialiste Marie Arlette Carlotti qui joue l'avenir de son ministère est venue défier Renaud Muselier (UMP) sur ses terres. A l'issue du premier tour, le match est très serré, si Marie Arlette Carlotti crée la surprise en arrivant en tête, à peine 800 voix séparent les deux candidats. Retranchée tout au long de la soirée dans l'attente des résulats définitifs,Marie Arlette Carlotti peut respirer avec 34,43 % des suffrages, elle devrait bénéficier d'un bon report de voix des électeurs du Front de Gauche et d'Europe Ecologie. Renaud Muselier pour autant ne s'avoue pas vaincu. Le second tour se jouera sur le vote des électeurs qui ont accordé 16,05 % au Front National. La pression est d'autant plus forte sur l'adjoint au maire de Marseille, qu'il sait jouer sur ce terrain son avenir aux municpales de 2014.

Les espoirs de revanche de C. Masse

Christophe Masse a retrouvé le sourire hier soir à l'issue d'une longue soirée de suspens. Avec 32 % des suffrages, le candidat socialiste devance largement la députée UMP Valérie Boyer dans la 1ère circonscription. La droite se contente de 26 % et le deuxième tour se jouera donc en duel PS-UMP. Elle paie le prix de la candidature dissidente du maire de secteur Robert Assante (Divers droite) qui n'a pas accepté de ne pas avoir été investi et qui récolte à peine 7 % des voix.
Il a manqué 40 voix au Front National (21,8 %) pour se maintenir dimanche prochain, et c'est un soulagement pour la candidate de l'UMP qui redoutait une triangulaire. Valérie Boyer reste sereine, forte du score de Nicolas sarkozy dans ce secteur de Marseille le 6 mai dernier (55,78 %).
Pour les deux candidats en lice la campagne de l'entre-deux tours sera déterminante.

Sylvie Andrieux face au FN

Lâchée par le PS en raison de ses démêlés judiciaires qui la conduiront en correctionnel dans quelques mois pour détournements de fonds, Sylvie Andrieux entend mener son combat jusqu'au bout sans l'aide du parti dans la 3e circonscription. Dans ce fief de gauche des quartiers Nord de Marseille, la "socialiste qui n'est plus officiellement socialiste" brigue un 4e mandat. Mais la partie n'est pas encore gagnée. Face à elle, le frontiste Stéphane Ravier a créé la surprise en prenant une courte tête d'avance (29,87 %) sur Sylvie Andrieux(29,80 %), soit 27 voix d'écart.
Cette circonscription porte donc tous les espoirs du parti de Marine Le Pen à Marseille même si François Holande est arrivé en tête au second de la présidentielle. Dans ces arrondissements marseillais, l'abstention est toujours très forte et il faudra convaincre les électeurs d'aller voter dimanche prochain.