Elus du PCF, membres du Front de gauche et syndicalistes entendaient dénoncer les conséquences de la crise
Manifestation devant le Cap Nègre
Elus du PCF, membres du Front de gauche et syndicalistes entendaient dénoncer les conséquences de la crise économique. ITW Robert INJEY, membre de la coordination nationale PCF
Une vingtaine d'élus du Parti communiste, de membres du Front de gauche et de syndicalistes ont manifesté devant la résidence de vacances de Nicolas Sarkozy au Cap Nègre (Var), pour dénoncer les "conséquences de la crise financière", a constaté.
"On va demander au peuple de payer la crise financière, de faire les frais de la crise que les peuples n'ont pas demandée mais que les marchés financiers nous ont imposée", a déclaré Robert Injey, coordinateur national du PCF.
Les manifestants, qui avaient tenu à s'exprimer au lendemain du sommet franco-allemand de l'Elysée sur la crise de la dette dans la zone euro, avaient déployé devant la résidence du Cap Nègre, une banderole, sur laquelle on pouvait lire: "Faisons payer les banques, pas les peuples".
Un discret service d'ordre avait été mis en place par la gendarmerie, cantonnant les manifestants sur la piste cyclable face à l'entrée du domaine du Cap Nègre, pour éviter tout incident routier.
"Les économies qu'on a annoncées en saignant le peuple français se chiffrent à 10 milliards d'euros, alors que dans le même temps les intérêts que va payer l'Etat français représentent 40 milliards d'euros", a affirmé Robert Injey.
"Il est possible de faire autrement", a-t-il poursuivi, invitant "l'Etat français et les Etats européens à se refinancer directement à la Banque centrale européenne".
"On ferait des dizaines de milliards d'économie", a-t-il estimé.
Selon lui, "la crise n'est pas une crise du déficit public, mais une crise du capitalisme financier qui fait payer aux peuples les cadeaux que l'on fait aux autres depuis 40 ans".
Robert Injey a appelé les dirigeants à "avoir le courage politique de s'attaquer au diktat des marchés financiers, à la Bourse", notant que l'"on va demander de payer aux pauvres bougres qui gagnent à peine le Smic".
Les manifestants se sont dispersés dans le calme après 45 mn aux cris de "Les peuples d'abord, non à la règle d'or", "La vie chère, c'est la galère", "L'austérité c'est la précarité" ou encore "La crise financière, c'est pas notre affaire".
Depuis le début du mois d'août, Nicolas Sarkozy séjourne en compagnie de son épouse
Carla Bruni-Sarkozy dans la résidence du Cap Nègre, propriété de la famille Bruni-Tedeschi située au bord de la Méditerranée.