Marseille : Guérini réduit ses subventions à MPM.

Dans une lettre adressée au Président de MPM, JN Guérini remet en cause la participation du CG à certains projets.

video title

video title

Guérini et Caselli : loin de l'armistice.

JN Guérini veut réduire les subventions du Conseil Général à MPM dirigé par Eugène Caselli. L'UMP parle d'un règlement de compte entre les deux socialistes.

Le Président de MPM, Eugène Caselli a eu la mauvaise surprise de recevoir un courrier dans lequel Jean-Noel Guérini lui explique que le Conseil Général n'a pas pour vocation de financer le programme courant des travaux de Marseille Provence Métropole.  Il s'agit de la construction du Tramway Rome-Castellane et de la rénovation du Vieux Port. 

Eugène Casselli, très en colère, déclare que les marseillais sont pris en otages. L'UMP parle de règlement de compte politique interne au PS.

Cliquez ici pour lire l'intégralité du courrier de JN Guérini à Eugène Caselli.Cliquez ici pour lire l'intégralité de la réponse  d'Eugène Caselli à Jean-Noël Guérini.

Cliquez ici pour lire l'analyse de Pierre Boucaud du site Marsactu.

lettre Jean-Noël Guérini à Eugène Caselli Echange EC-JNg (1)

L'intégralité de la lettre de Jean-Noel Guérini

Monsieur Eugène CASELLI

                                                                                Président de la Communauté

                                                                                Urbaine Marseille-Provence-

                                                                                Métropole

                                                                                58 boulevard Charles Livon

                                                                                13007 MARSEILLE

Monsieur le Président,

Nous avons défini ensemble un important partenariat fin 2008, afin de permettre à la Communauté urbaine de développer un conséquent programme d’investissements nouveaux.

Ce plan couvrait 2 objectifs, un soutien « anticrise » avec des opérations de relatif court terme et un taux d’intervention majoré du département, et un vrai plan stratégique notamment dans le domaine des transports et de l’aménagement urbain, afin de traduire nos ambitions communes pour la cité.

La première partie, avec notamment un programme d’équipements pour la RTM et des aménagements dans les communes hors Marseille, se déroule fort correctement, et a permis des engagements réguliers du Conseil général, sur les projets prévus initialement, au rythme de leur mise au point technique par vos services. Je me félicite d’ailleurs de la qualité des échanges qui ont su se mettre en place avec vos équipes.

La partie concernant le centre-ville de Marseille, en termes d’aménagements urbains est évidemment plus complexe, et malheureusement un certain nombre de projets semblent plus difficiles à réaliser dans le calendrier initialement prévu.

Sur le projet emblématique du Vieux-Port, que vos équipes ont présenté en juin en commissions du Conseil général et dont je conçois la complexité technique et politique, l’engagement de principe du Conseil général, que je renouvelle aujourd’hui, ne pourra être confirmé qu’au vu et en fonction du projet définitif qui sera retenu, de son montant, de ses caractéristiques techniques. Il serait d’ailleurs important, au-delà du jeu politicien de certains et pour éviter toute ambiguïté entre nos institutions, de prévoir d’ores et déjà, en fonction de votre calendrier d’études, la période où le Conseil général pourra être réellement associé sur la base d’un dossier technique consistant.

Sur les autres projets envisagés à l’époque, aménagements urbains de centre ville, vous avez souhaité, au vu de la difficulté de réalisation de certains projets, réorienter le soutien du Conseil général sur des travaux d’aménagement hors centre ville ; sans remettre en cause l’intérêt de certaines opérations proposées, vous comprendrez que cette orientation soit difficile à valider, car très éloignée de l’esprit du partenariat qui opérait à l’origine du plan quinquennal  : je souhaite que soit conservé le principe d’opérations structurantes, même si leur calendrier de réalisation est plus lointain. Le soutien exceptionnel du Conseil général n’a en effet pas vocation, au delà de ce qui était déjà prévu à l’origine, à financer le programme courant de travaux de la Communauté urbaine.

Enfin, sur le volet essentiel des transports, je vous confirme qu’un certain nombre de dossiers, conformes aux orientations initiales sont en cours d’instruction dans les services et devraient permettre un engagement prochain significatif de l’assemblée départementale. J’attire toutefois votre attention sur le fait que je reste très sensible à la qualité et la cohérence du programme établi ensemble, fondé largement sur un axe nord sud desservi en mode lourd.

En effet, à la demande du maire de Marseille, nous avions retenu ensemble le principe du tramway Rome Castellane, dans une perspective de poursuite de ce tracé au sud vers la desserte du pole universitaire de Luminy et de lien avec le futur boulevard urbain sud. Ces principes devaient faire l’objet d’études techniques, afin d’en mesurer la pertinence et la faisabilité, comme cela a été le cas d’ailleurs sur le secteur nord. Cette pratique se voulait en rupture avec la précédente mandature, à qui nous avions largement reproché de décider sur des bases politiciennes prenant peu en compte les besoins en transport des marseillais. Ces études ne sont, à ma connaissance, pas achevées.

Dans ce contexte, la décision prise par la CUM lors de sa séance du 21 octobre, de lancer en priorité le tramway de la rue de Rome, et son prolongement sur Cantini, avec comme seule justification de répondre aux attentes exprimées par le maire de Marseille et au calendrier qu’il impose, est simplement incompréhensible et ne saurait être reconnue par le Conseil général. Ce projet allie de plus le double inconvénient de coûter très cher et de ne desservir qu’une très faible population.

Cette décision strictement unilatérale est, à mon grand regret, une rupture du partenariat, elle remet en cause directement l’intervention du Conseil général sur le tramway Rome Castellane et plus généralement je vous rappelle que le Conseil général ne peut admettre d’être ramené à un rôle de simple financeur et n’apportera un soutien financier qu’aux seules opérations validées conjointement préalablement.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus distingués.

                                                                                Jean-Noël GUERINI

L'actualité "" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Provence-Alpes-Côte d'Azur
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité