64,23%, c'est moins bien qu'en 2007 (68,08%); mais, c'est largement supérieur au résultat national (48,33%)
Si Nicolas Sarkozy est battu au plan national, il est un département qui lui est resté plus que fidèle et qui a cru en lui jusqu'au bout. En dépit d'une légère érosion, il devance largement le nouveau Président de la République (64,23% contre 35,77%). François Hollande fait toutefois mieux que Ségolène Royal (31,92%).
Résultat Présidentielle - 2ème tour - Alpes-Maritimes
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De façon plus précise, au regard des résultats, on peut constater que Nicolas Sarkozy a été "moins performant" dans l'arrière pays, là-même où le Front National avait réussi une percée lors du 1er tour. Tout laisse donc à penser que le report des voix n'a pas "parfaitement fonctonné". En revanche, au niveau des grandes villes et de la bande littorale, Nicolas Sarkozy enregistre encore d'excellents scores, même s'il perd entre 3 et 4 points.
Grasse : 59,36% contre 63,63%
Vallauris : 63,38% contre 67,96%
Antibes : 67,19% contre 70,89 %
Cannes : 68,79% contre 71,78%
Le Cannet : 65,04% contre 70,12%
Saint-Laurent-du-Var : 68,54% contre 71,43%
Cagnes-sur-Mer : 68,30% contre 71,42%
Villeneuve-Loubet : 70,63% contre 73,36%
Mandelieu : 71,49 contre 75,69%
Menton : 65,62% contre 68,23%
La perte est plus sensible dans d'autres villes:
Nice : 60,40% contre 65,34%
Le Cannet : 65,04% contre 65,34%
A priori, lors des législatives, la carte politique ne devrait pas subir de profondes modifications. Les 9 députés sortants, auxquels il convient d'ajouter Charles-Ange Ginésy, ont de fortes chances d'être reconduits. Mais la lutte sera peut-être plus serrée que l'on ne pense dans certaines circonscriptions, d'autant plus que le Front National ne manquera pas de jouer son rôle.
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Estrosi: "Je suis triste, d'abord pour mon pays"
"Je serai un des plus combatifs pour dénoncer toute attitude qui tendrait à diviser notre famille politique. Il y a une légitimité en place, celle de Jean-François Copé, et personne d'entre nous ne peut se permettre de remettre en cause sa légitimité", a déclaré à l'AFP le député-maire UMP de Nice, ancien adversaire résolu du secrétaire général de l'UMP, dont il s'est fortement rapproché ces derniers mois.
"Il y a un troisième tour à jouer, les législatives" de juin, a-t-il souligné. "Ce n'est pas parce qu'on a mis M. Zapatero à l'Elysée qu'on doit mettre M. Papandréou
à l'Assemblée nationale", a ironisé M. Estrosi en allusion aux deux anciens dirigeants socialistes, espagnol et grec.
"Je suis très triste, d'abord pour mon pays. Je respecte le vote des Français mais la politique qui nous est promise par François Hollande ne préjuge rien de
bon pour l'avenir", a-t-il ajouté.
"Je suis triste également pour mon ami Nicolas Sarkozy, qui a tant donné de lui-même. L'heure du bilan viendra très, très vite et lui donnera raison. Nicolas Sarkozy s'est montré un grand chef d'Etat, reconnu par la planète, qui a permis à notre pays d'échapper aux crises qu'ont connues un certain nombre de démocraties en Europe", a souligné l'ancien ministre de l'Industrie.
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Léonetti (Parti radical) appelle à la mobilisation
Le ministre des Affaires européennes Jean Léonetti a appelé à la "mobilisation" pour les législatives de juin, après l'élection de François Hollande, dont les propositions l'"inquiètent".
L'ancien député UMP-Parti radical de la 7ème circonscription des Alpes-Maritimes, où Nicolas Sarkozy a obtenu un score de près de 66%, relève que "la gauche à l'issue de cette élection détient la presque totalité du pouvoir politique du pays, Présidence, Sénat, Régions, etc."
Dans un communiqué, le vice-président du Parti radical appelle l'actuelle majorité parlementaire à se "mobiliser dans l'unité pour les prochaines échéances législatives afin de défendre une société équilibrée entre les droits et les devoirs".
Il se dit "fier d'avoir appartenu à la majorité sortante et au gouvernement Fillon", jugeant que "notre pays, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, malgré une crise sans précédent, a réussi à maintenir ses acquis sociaux et à effectuer les réformes courageuses dont il avait besoin".
Jean Leonetti s'est dit "inquiet au regard des propositions de François Hollande concernant le refus de la règle d'or (équilibre budgétaire), la possibilité pour les étrangers de voter aux élections et sa volonté de renégocier le traité européen que la France a signé avec (24) Etats membres de l'Union européenne et qui constitue le socle sur lequel doit se bâtir la croissance de demain". (AFP)
Dans le 06, amertume des militants sarkozystes
Dans les Alpes-Maritimes, qui avaient offert son plus beau score national à Nicolas Sarkozy au 1er tour, les militants réunis au QG de l'UMP à Nice étaient amers et tristes dimanche soir, en dépit d'un score de leur candidat estimé à plus de 60% dans le département.
Une fois n'est pas coutume, de jeunes électeurs socialistes les ont nargués en klaxonnant et en faisant le V de la victoire.
Elégante robe noire et talons aiguilles rouge vif, une femme blonde venue fêter la victoire pleure à chaudes larmes sur le trottoir. "Il faut que je reprenne mes esprits, je suis minée", confie Emma Rouas, médecin de 39 ans.
"Il aurait dû mettre Fillon, car Fillon l'aurait emporté. Il est populaire, il parle bien et il est beau", regrette-t-elle, en redressant la tête pour fustiger l'égocentrisme du président sortant.
A 20h, la salle de la fédération UMP pleine à craquer avait poussé un cri d'immense déception, suivi d'un lourd silence, en voyant le 52% de François Hollande barrer l'écran des télévisions.
"Ce soir nous sommes battus, mais pas défaits!", a essayé de rassurer une heure plus tard le député Eric Ciotti, à la tête du Conseil général du département, en couvrant de louanges le président sortant. "Merci Nicolas pour ce que tu as fait pour la France", a-t-il lancé. Il s'est inquiété : "Dès demain, la France va être confrontée à ses contradictions".
"Nicolas Sarkozy arrive en tête dans le département en obtenant entre 63 et 65% des voix, selon les premières estimations, et entre 62 et 64% à Nice. Ce résultat, nous en sommes fiers!", s'exclame Eric Ciotti, après un moment d'émotion en écoutant l'intervention de Nicolas Sarkozy.
A ses côtés le député centriste Rudy Salles souligne qu'"à partir de demain s'engage la bataille pour les législatives". "Les problèmes du pays sont devant nous, il appartiendra d'éviter les catastrophes pour la France", ajoute-t-il.
Vers 21h30, les résultats définitifs de quatre petites communes sont tombés : un plébiscit pour Nicolas Sarkozy, avec des scores allant jusqu'à 69%. Pas de quoi rendre le moral aux militants, dont beaucoup, "écoeurés", sont d'ailleurs déjà partis. (AFP)
Joie socialiste dans les Alpes-Maritimes
Réaction Front National
Courtisés entre les 2 tours, vers qui sont allés les électeurs frontistes?Lydia Schenardi, représentante du Front National dans les Alpes-Maritimes confie avoir personnellement voté blanc et n'avoir eu aucune intention d'apporter son soutien à Nicolas Sarkozy, victime selon elle d'avoir dénigré les électeurs FN.
Tractations en vue pour le Modem
Le Modem désigne, aujourd'hui, ses candidats, dans les Alpes-Maritimes, pour les législatives. Après que François Bayrou ait annoncé son vote pour François Hollande, la stratégie du parti est pour l'heure assez floue pour le scrutin suivant. Fabien Bénard, Président du Modem 06, n'a d'ailleurs pas voulu dire pour qui il avait voté. Il annonce, en revanche, des tractations avec d'autres partis pour les législatives, sans vouloir préciser lesquelles.
Réactions des étudiants après l'élection
Les mesures annoncées par François Hollande concernent aussi pour certaines le monde des étudiants (des postes pour le 1er cycle universitaire, ou encore le contrat de génération) pour aider les jeunes à entrer dans le monde de l'entreprise. Réactions des étudiants et attentes après l'élection de François Hollande.