A Vintimille, les Italiens réagissent aux mesures d'austérité du nouveau chef du gouvernement, Mario Monti
Italie : réactions au nouveau plan de rigueur
L'Italie est au régime sec. Le chef du gouvernement, Mario Monti a annoncé dimanche une nouvelle cure d'austérité. Les Italiens partiront plus tard à la retraite, et devront payer plus de taxes. Au total, le gouvernement espère réaliser 20 milliards d'euros d'économie.
L'Italie est au régime sec. Le chef du gouvernement, Mario Monti, a annoncé dimanche une nouvelle cure d'austérité. Les Italiens partiront plus tard à la retraite, et devront payer plus de taxes. Au total, le gouvernement espère réaliser 20 milliards d'euros d'économie
Le décret-loi prévoit notamment un durcissement des régimes de retraite, mais aussi des investissements pour relancer la croissance pour 10 milliards d'euros.
La réforme des retraites annoncée prévoit une augmentation du nombre d'années de cotisation, fixé actuellement à 40 ans, un calcul des pensions fondé sur l'ensemble de la carrière et non sur les derniers salaires perçus et une accélération du relèvement prévu de l'âge de départ des femmes.
La cure d'austérité comprend aussi des coupes dans les dépenses publiques, une augmentation de la taxation de l'immobilier, une nouvelle taxe sur les biens de luxe (voitures, yachts, avions privés) et un renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale.
Ces mesures sont "socialement insupportables" et constituent "un coup très dur pour les retraités", a dénoncé Susanna Camusso, la chef de la Cgil (gauche), le principal syndicat italien, qui a été reçue comme les autres leaders syndicaux et politiques par M. Monti avant le conseil des ministres.
Des mesures qui doivent être approuvées avant Noël
Dépenses publiques, immobilier, taxe sur le luxe, lutte contre l'évasion fiscale
Les mesures seront présentées dès lundi aux deux chambres du parlement qui devraient
les approuver avant Noël. Sur le plan politique, seule la Ligue du nord, le parti populiste d'Umberto Bossi
La "patronne des patrons" Emma Marcegaglia a qualifié de son côté les mesures annoncées d'"indispensables", tout en regrettant l'augmentation de la pression fiscale.
Sur le front de la relance de la croissance, le plan d'action du gouvernement prévoit notamment une réduction des charges sociales pour les entreprises embauchant surtout des jeunes et des femmes, ainsi que des mesures pour par exemple garantir les prêts à destination des PME, stimuler la recherche et les économies d'énergie.