Des porteuses d'implants assignent en justice l'organisme de contrôle de qualité TÜV.
Trois importateurs étrangers et une vingtaine de femmes porteuses d'implants PIP demandent réparation à l'organisme allemand TÜV qui a opéré les contrôles qualité sur les produits de la société Poly Implant Prothèses pendant 17 ans. Le tribunal de Toulon a fixé la date du procès au 1er février 2013.
L'enjeu de l'indemnisation
TÜV est l'un des leaders mondiaux du contrôle qualité industriel.
Sur fonds du scandale PIP, trois distributeurs des prothèses de l'usine de La Seyne-sur-Mer à l'étranger -le bulgare J&D Medicals, le brésilien EMI et l'italien GF Electromedics- ainsi qu'une vingtaine de victimes françaises et étrangères ont décidé d'assigner l'organisme devant le Tribunal de commerce de Toulon.
Les distributeurs demandent réparation à TÜV qui a certifié la qualité des prosuits de la société varoise pendnat 17 ans.
TUV se défend
De sons côté, TÜV réaffirme "qu'il a parfaitement respecté la réglementation dans cette affaire", ajoutant que "PIP a utilisé frauduleusement une matière non déclarée et a sciemment trompé tout le monde, en particulier les patientes qui en sont les premières victimes".
Un jugement qui pourrait faire jurisprudence
La procédure engagée deavnt le tribunal de commerce de Toulon pourrait faire jurisprudence, comme dans le cas du Mediator, et bénéficier aux autres victimes de PIP en France et à l'étranger qui souhaiteraient entreprendre la même démarche.
Selon les estimations, quelque 30.000 femmes en France et des dizaines de milliers
d'autres dans le monde sont porteuses ou ont porté des implants de PIP,
qui fut un temps le troisième fournisseur mondial de prothèses mammaires.