Une information judiciaire a été ouverte à Marseille sur le volet financier dans l'affaire PIP.
Elle vise la famille Mas-Lucciardi, fondatrice de la société d'implants mammaires PIP basée dans le Var. L'information judiciaire, ouverte pour "abus de bien sociaux, recel d'abus de bien sociaux et banqueroute", fait suite à l'ouverture, en février dernier, d'une enquête préliminaire par le parquet de Marseille.
Jean-Claude Mas
Elle avait été ouverte après le dépôt d'une plainte à Toulon et Marseille par l'avocate d'une porteuse de prothèses, Me Christine Ravaz, visant Jean-Claude Mas, sa compagne Dominique Lucciardi et X, pour "banqueroute frauduleuse, abus de bien sociaux, organisation frauduleuse d'insolvabilité, blanchiment aggravé, corruption, complicité et recel".
C'est la 3e information judiciaire dans ce dossier
Il s'agit de la troisième procédure lancée dans ce dossier, après une enquête pour tromperie aggravée qui débouchera sur un procès en fin d'année à Marseille et une information judiciaire pour blessures et homicides involontaires, ouverte depuis le 8 décembre 2011.
Le siège de la socièté à La Seyne-sur-Mer
Arrestation le 26 janvier 2012Jean-Claude Mas a été arrêté le 26 janvier dans sa villa de Six-Fours-les-Plages avant d'être mis en examen pour "blessures involontaires" par la juge d'instruction Annaïck Le Goff.
Incarcération le 6 mars 2012
Le 21 mars, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait rejeté une demande de remise en liberté de Jean-Claude Mas, incarcéré le 6 mars faute d'avoir versé le premier versement de sa caution, comme prévu par son contrôle judiciaire.
Détenu à la Farlède à Toulon, le fondateur de Poly Implant Prothèse (PIP) a fêté ses 73 ans jeudi en prison.
A la fin des années 2000, PIP a utilisé illégalement un gel de silicone fait maison en remplacement d'un gel médical homologué, jusqu'au retrait des prothèses du marché français ordonné par les autorités sanitaires début 2010.