Parents et compagnon de la policière qui s'était suicidée avec son arme début juillet portent plainte contre X
Policière suicidée : Sa famille porte plainte
Le 4 juillet dernier, Nelly Bardaine un agent de police du commissariat de Cagnes-sur-Mer se donnait la mort. Dans sa lettre d'adieu elle avait dénoncé le comportement de son supérieur hiérarchique qui avait finalement été muté. La police des polices n'avait rien retenu contre le commissaire
Les parents et le compagnon de Nelly Bardaine, la policière de Cagnes-sur-Mer qui s'était suicidée avec son arme de service début juillet, ont porté plainte contre X pour "homicide involontaire" et "harcèlement moral" notamment. Son avocat a tenu une conférence de presse.
La plainte pour "harcèlement moral, homicide involontaire et soumission d'une personne à des conditions de travail incompatibles avec la dignité humaine" a été déposée auprès du parquet de Grasse le 15 septembre, a indiqué Me Adrien Verrier lors d'un point-presse à son cabinet à Nice.
Les proches lors d'un hommage rendu à la victime
"On a déposé une plainte pour faire avancer les choses, pour décider le parquet à prendre ses responsabilités sur des agissements qu'on lui livre. Le chef de service du commissariat de Cagnes-sur-Mer, on estime qu'il est entièrement responsable du suicide" de Nelly, a pointé l'avocat.
"Nelly n'était pas quelqu'un d'isolé, de dépressif, (...) tout a été recherché mais il n'y a que le contexte travail" qui puisse expliquer le suicide de la policière, a renchéri son compagnon, Franck Magaud, 37 ans, policier lui aussi.
L'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans l'affaire du suicide de la policière avait pourtant conclu à l'absence de responsabilité de son chef de poste, écarté depuis du commissariat de Cagnes. Des syndicats de policiers avaient protesté contre le retour le 8 août à son poste, après ses congés, du chef de la policière.
Nelly Bardaine, qui travaillait à Cagnes depuis septembre 2001, avait appris, en rentrant de congés, qu'elle était mutée dans un autre service sans l'avoir demandé. Elle s'est suicidée à bord d'un véhicule de police en laissant une lettre dans laquelle elle évoquait "les réformes en cours qui compliquent la tâche au quotidien des fonctionnaires de police", selon le parquet de Grasse.
La dernière phrase de cette lettre disait : "Merci à M. G. (le commissaire, NDLR)... Merci pour ma mutation-punition, je le ressens comme ça".