Depuis ce lundi, la Cour d'assises d'appel d'Aix rejuge six hommes déjà condamnés pour séquestration et enlèvement.
Nice : Début du procès Guiglion
C'est cet après-midi à Aix en Provence que s'est ouvert le procès en appel des ravisseurs présumés des époux Guiglion. Le couple avait été enlevé et séquestré en 2006. Compte-rendu d'audience.
Nice : Procès Guiglion en appel
Lundi s'ouvrira devant la cour d'assises d'Aix en Provence, le procès en appel des 7 accusés dans l'affaire Guiglion. Le couple a été séquestré il y a 5 ans dans sa villa du Mont-Boron. Le "leader" de la bande qui avait reconnu les faits en 1ere instance avait écopé de 18 ans de prison
La parquet général de la cour d'assises des Alpes-Maritimes avait fait appel après les peines prononcées en première instance en janvier 2010. Six hommes avaient été condamnés pour l'enlèvement et la séquestration en 2006 des époux Guiglion, un couple de riches Niçois.
Le principal accusé dans ce dossier, Camel Ben Taieb, 36 ans, identifié comme le cerveau de l'enlèvement, avait été condamné à Nice à 18 ans de réclusion criminelle, soit une peine très en deçà des trente ans requis contre lui.
Jean-François Deiss, un homme d'affaires accusé d'avoir facilité le montage financier ayant permis le versement d'une rançon de 4 millions d'euros sur un compte en Suisse, avait été acquitté, faute de preuves. Le ministère public avait pourtant réclamé dix-huit ans de réclusion contre lui.
Quatre autres accusés se retrouvent également dans le box des accusés de la cour d'appel d'Aix, ils avaient été condamnés à des peines s'échelonnant de quatre ans de prison à douze ans de réclusion, dont deux ans de sursis.
Seul l'un des plus jeunes protagonistes, Jonathan Jaime, qui a été condamné à trois ans d'emprisonnement dont un avec sursis, a été épargné par l'appel du parquet général et ne sera pas rejugé.
En septembre 2006, Bernard Guiglion, alors PDG de Sud-Est Assainissement (filiale de Veolia), et son épouse avaient été enlevés par des hommes cagoulés et armés dans leur villa des hauteurs de Nice. Ils avaient été séquestrés durant 72 heures dans une maison proche de Grasse, avant d'être libérés par la police.
La police suisse, agissant sur information de la police française, avait arrêté Camel Ben Taieb alors qu'il tentait de récupérer la rançon sur un compte du Crédit suisse à Genève, ouvert avec l'assistance de Jean-François Deiss.
Le procès doit durer quinze jours. Le verdict est attendu le 16 décembre.