Ils réclament l'application des mêmes lois sociales pour les compagnies maritimes assurant les liaisons Corse-continent
Le mouvement de grève des marins CGT de la SNCM et de la Méridionale (STEF), qui réclament l'application des mêmes lois sociales pour toutes les compagnies maritimes assurant les liaisons Corse-continent, a été reconduit.
Selon Frédéric Alpozzo, délégué CGT à la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM), l'assemblée générale a voté "à l'unanimité" la poursuite de la grève, déclenchée mercredi, bloquant une nouvelle fois à quai les navires.
"Les vacances scolaires étant finies, nos collègues revenant de congés ont rejoint le mouvement, qui s'amplifie", a précisé Yann Pantel, un autre délégué CGT à la SNCM.
La CGT exige que les navires de la société privée Corsica Ferries, qui bat battant pavillon italien et dont les équipages sont multinationaux, soient inscrits, comme ceux de la SNCM et de La Méridionale (ex-CMN), filiale du groupe STEF, au premier registre maritime prévoyant l'application des lois sociales françaises.
Une délégation syndicale s'était entretenue vendredi avec le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, après le dépôt le 22 mars au Sénat d'une proposition de loi communiste prévoyant l'imposition du pavillon premier registre à toutes les compagnies.
La CGT, qui avait écrit à Nicolas Sarkozy et à François Hollande pour connaître leurs positions sur la proposition de loi communiste, a souligné que le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, s'était "clairement prononcé en faveur de l'adoption" de celle-ci.
Mais, sans réponse formelle du président nouvellement élu François Hollande, les marins ont précisé qu'ils se rendraient en début d'après-midi au siège de la fédération départementale du Parti socialiste (PS) à Marseille, pour "secouer les socialistes", selon M. Pantel.
"Maintenant que le président des injustices est parti, nous attendons que le président de la justice la rende", a affirmé M. Alpozzo, craignant un "nouveau plan social annoncé pour septembre à la SNCM, avec un scénario à la SeaFrance", la société de ferries liquidée le 9 janvier.
Les marins ont précisé avoir également rendez-vous dans l'après-midi avec Roland Blum, premier adjoint au maire (UMP) de Marseille.