INFOGRAPHIE - Cinq indicateurs pour comprendre les impacts de la crise sanitaire du coronavirus en région PACA

Depuis mardi 17 mars et l'instauration du confinement pour lutter contre la propagation de l'épidémie de coronavirus en France, le pays tourne au ralenti. Voici cinq indicateurs pour comprendre quels secteurs sont les plus touchés en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. 

Le confinement, mis en place mardi 17 mars partout en France pour endiguer l'épidémie de coronavirus, a engendré une baisse brutale de l'activité dans le pays. 
 
Pour tenter de mieux cerner les impacts de cette crise sanitaire en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, nous nous sommes concentrés sur cinq indicateurs permettant de visualiser ces évolutions, du 1er au 31 mars.  
 

• Une forte baisse de fréquentation des commerces et lieux publics

Suite à la fermeture des commerces et lieux publics "non essentiels", leur fréquentation a fortement chuté. Google, qui a publié vendredi 3 avril un rapport sur la mobilité des utilisateurs d'Android, remarque que la fréquentation des gares, aéroports et transports a chuté de 85% en région PACA, et celle des espaces verts de 83%. 
 


La fréquentation des lieux de résidence a, en revanche, augmenté de 18%, conséquence du confinement décrété mardi 17 mars. 

Google, qui a publié ses données de géolocalisation dans 131 pays, assure respecter l'anonymat de ses utilisateurs. "Ces rapports sur la mobilité communautaire visent à donner un aperçu de ce qui a changé en réponse aux politiques visant à lutter contre COVID-19", explique la firme. 


• Une consommation d'électricité digne d'un mois d'août

L'arrêt d'une grande partie des activités et la mise au chômage technique de nombreux salariés a engendré une baisse de la consommation électrique globale en région PACA. Lundi 30 mars, elle était de 4458 mégawatts, contre 5626 lundi 2 mars. 

Le pic d'activité entre 8 et 9 heures du matin s'est estompé et la consommation s'étale dans la journée, selon Réseau de transports d'électricité, cité par les Décodeurs. Celle-ci serait équivalente à la consommation d'une semaine d'août. 
 


La hausse observée à partir du 22 mars peut s'expliquer par une baisse des températures et une reprise du chauffage des habitations. 

 
• Le trafic aérien chute brutalement

Alors que les aéroports parisiens ferment peu à peu leurs terminaux, les aéroports régionaux ne sont pas épargnés par cette chute brutale du trafic aérien. 
 
Une grande partie des 8000 employés de l'aéroport de Nice est au chômage partiel. Boutiques et restaurants sont fermés. Toute l'activité a été concentrée sur le terminal 2. Mercredi 1er avril, seuls trois avions ont décollé de la piste niçoise.
  
A l'aéroport de Marseille, les vols intra-domestiques et intra-Schengen ont été fortement réduits, voire supprimés, en raison des restrictions du passage des frontières. Le 17 mars, toutes les activités ont été concentrées au terminal 1. L'activité de fret reste globalement stable, souligne la Provence.


• Une baisse exceptionnelle du trafic routier

Avec un taux d'embouteillage annuel moyen de 36% selon le fabricant de GPS Tomtom, Marseille fait figure, après Paris, de deuxième ville la plus embouteillée de France.

Nice, qui affiche un taux moyen annuel de 31%, n'est pas très loin derrière. Mais le confinement a provoqué une baisse exceptionnelle du taux de congestion du trafic routier.  
 


Même si toutes les voitures ne sont pas équipées par la marque (une sur six l'est en moyenne en Europe), les chiffres sont parlants : lundi 30 mars, au plus fort du trafic routier, le pic d'embouteillage n'atteignait que 17% à Marseille, contre 110% jeudi 5 mars. Même constat à Nice, où le pic de congestion culminait à 66% jeudi 5 mars, et chutait à 17% lundi 30 mars. 

Une telle baisse de trafic est fréquente lors de jours fériés ou en cas de fortes chutes neige, mais sur telle durée, "c'est du jamais-vu", confie la communication de Tomtom.
 


La baisse de la circulation routière s'accompagne d'une diminution de la demande de pétrole à échelle mondiale, engendrant la chute des cours du baril et donc une réduction des prix à la pompe pour les automobilistes. 

A Nice, le prix moyen du carburant diesel était de 1,43 € le 1er mars. Le 31 mars, il était descendu à 1,29 €. Les prix pourraient cependant se stabiliser prochainement, ceux-ci étant composés à 60% environ de taxes. 


• La pollution de l'air diminue globalement

Conséquence logique de la réduction des déplacements et des activités en tout genre : la pollution de l'air a globalement diminué de moitié à Nice et Marseille. 

La concentration en oxydes d'azote (NOx) - des composés formés par oxydation de l’azote atmosphérique lors des combustions de carburants et de combustibles fossiles, en grande partie dus à la circulation routière et à l’industrie - baisse fortement.
 
Le 13 mars, Atmosud relève une concentration de 136,8 μg/m3 à la station L2 - Kaddouz de Marseille et  81,3  μg/m3 sur la Promenade des Anglais de Nice, contre 18,6 μg/m3 à Nice le 24 mars, et 11,8 μg/m3 à Marseille. 

En revanche, la concentration de PM 2,5 - les particules fines émises par le trafic routier, mais aussi le chauffage ou les carrières - a doublé, malgré la baisse de la circulation.

Les chauffages individuels, au bois notamment, accompagnés d'une hausse des températures, d'un plus fort ensoleillement et de peu de vent expliquent cette qualité de l'air moyenne. 
 
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