La région Paca va co-financer des appareils de vérification du pass sanitaire pour les restaurants et lieux culturels

Renaud Muselier a annoncé que la région Paca financerait partiellement des lecteurs de pass sanitaire pour les restaurants et lieux culturels qui en feront la demande. Une mesure qui rassure peu les professionnels du tourisme, inquiets avant la mise en place de cette mesure ce lundi 9 août.

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Avec l'entrée en vigueur du pass sanitaire lundi 9 août, validé par le Conseil constitutionnel ce 5 août, se pose désormais la question des contrôles de ce document, qui sera réclamé à l'entrée de nombreux lieux de vie du quotidien comme les bars ou les musées. 

Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, a donc proposé de contribuer partiellement à l'achat d'appareils de vérification du pass sanitaire pour les professionnels qui souhaiteraient en faire l'acquisition.  

"Pour beaucoup, la mise à disposition de personnels spécifiquement dédiés à cette tâche est impossible, dans un contexte déjà très tendu en termes de main d'oeuvre", justifie la région, qui proposerait de contribuer entre 300 et 500 euros à la location ou l'achat de ces appareils.

1,5 million d'euros

L'objectif : fluidifier les entrées dans les établissements pour les personnes vaccinées ou testées négatives. 

Pour cela, la collectivité investirait une somme d'environ 1,5 million d'euros, modulable en fonction des demandes. Le budget devra ensuite être examiné puis voté le 29 octobre en assemblée plénière de la région Paca. 

Reste maintenant à savoir quelles machines seront homologuées par les autorités compétentes cet été, et permettront aux professionnels de recevoir cette aide a posteriori, en déposant un dossier en septembre. 

Le casse-tête du contrôle en terrasse

"Honnêtement, ce type d'appareils ne suscite pas un grand enthousiasme chez les restaurateurs",

juge le vice-président et secrétaire général de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) sur la Côte d'Azur, Christophe Souques. 

Pour ce gérant d'établissements niçois, difficile d'imaginer un tel dispositif fonctionner de manière fluide dans les bars, cafés et restaurants munis de terrasses. Il privilégiera, de son côté, le contrôle des clients installés en extérieur grâce à un téléphone portable, au moment où ils souhaiteront passer commande. 

Les restaurateurs, inquiets à l'approche du 9 août, espéraient surtout que le Conseil constitutionnel décide de retoquer l'obligation du pass sur les terrasse. "On est furieux, extrêmement déçus", regrette Christophe Souques de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie UMIH.

"À aucun moment, ils ne s'interrogent sur la faisabilité pour les restaurateurs et la surcharge de travail que cela représente",

déplore Christophe Souques. 

En théorie, ces lecteurs pourraient donc les aider à s'organiser dans le contrôle des pass sanitaire. Sauf qu'il existe un autre obstacle : le prix.

Selon les montants affichés par les premiers fournisseurs, ce type de lecteurs coûterait autour de 150 euros HT par mois à la location, soit près de 2.000 euros par an. Tout en sachant qu'en fonction de la taille des lieux, un appareil n'est pas suffisant pour contrôler toutes les entrées. 

Un marché du QR code en pleine expansion

Depuis les annonces d'Emmanuel Macron, plusieurs sociétés se sont engouffrées dans la brèche d'un marché qui pourrait s'avérer juteux, mettant au point des bornes pour scanner les QR codes générés pour les pass sanitaires. 

L'un des premiers fournisseurs français, Doovision, a déjà déployé près de 300 machines en France depuis quelques semaines. Elles permettent, en plus de scanner les QR codes, de désinfecter les mains et de prendre la température.  

Sur les réseaux sociaux, beaucoup d'internautes s'interrogent sur l'utilité d'investir dans ces machines coûteuses qui, en théorie, devraient n'avoir qu'un usage temporaire. Ce à quoi les fournisseurs répondent, de leur côté, que ces lecteurs pourront être reprogrammés pour d'autres fonctions le jour où ils deviendront obsolètes.

Le gouvernement, de son côté, a expliqué auprès de l'AFP ne pas souhaiter financer ce type de dispositifs, estimant qu'un simple téléphone portable pouvait faire l'affaire. La mairie de Nice, quant à elle, envisagerait aussi de participer à l'acquisition de ce type de dispositif pour les professionnels, précise Christophe Souques. 

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