A Salernes, les entreprises de fabrication de carrelages sont en crise depuis plusieurs années. En redressement judiciaire depuis 2011, une des plus importantes de la place, les carrelages Boutal, est sauvé par le tribunal de commerce qui a accepté la seule proposition de reprise encore en lice.
Des usines fermées, des sites abandonnés, depuis une dizaine d'années, Salernes, pourtant capitale de la céramique provençale, connaît une situation difficile. Le président du tribunal de Commerce de Draguigan le déplore:
En huit ans, j'ai eu malheureusement quatre liquidations à prononcer. Dans les années 70, il y avait une vingtaine de fabricants à Salernes. Il reste 7 sociétés et 3 petits artisans".
En redressement judiciaire depuis octobre 2011, les établissements Boutal étaient condamnés. Aucun plan de reprise n'avait abouti, même les employés n'avaient pas réussi à trouver les financements pour racheter leur usine. En acceptant l'offre d'un industriel, le tribunal de commerce accorde une seconde vie au site. Neuf emplois sur quinze sont sauvés.
Un plan global pour dynamiser la filière et mettre en valeur la qualité des produits est à l'étude. Salernes cherche à renaître et à mettre son savoir faire en avant pour redevenir une référence.
Reportage de F. Mallory, A. Dequidt, N. Brancato
Intervenants:
- Philippe Poinsignon, président du Tribunal de Commerce de Draguignan
- Jean-Pierre Roy, directeur général Ets. Boutal à Salernes
- Robert Roux, habitant de Salernes