Les grévistes avaient déjà bloqué les plateformes de transfert des Aygalades et de La Capelette. Ce samedi matin à 6h30, ils ont durci le mouvement et voté pour le blocage des quatre plateformes de Marseille.
La situation ce samedi :Les grévistes se sont réunis ce samedi matin. Etant donné qu'il n'y a pas de négociation possible avec la direction, selon eux, ils ont décidé de durcir leur mouvement. Ils ont voté pour le blocage des 4 plateformes de transfert de Marseille, c'est-à-dire la totalité.
Ils occupent les lieux en s'attendant à une arrivée des CRS, ce samedi soir ou dimanche matin.
Les camions ne peuvent ni décharger leurs déchets ni en collecter d'autres. Les grévistes réclament le maintien de leurs acquis. Dans plusieurs quartiers les tas d'ordures augmentent rapidement.
La situation ce vendredi :
Depuis mercredi dernier 200 éboueurs de la société Derichebourg se sont mis en grève, ils empêchent l'évacuation de 8.000 tonnes de déchets en bloquant deux centres de traitement d'ordures ménagères situés dans les quartiers des Aygalades et de La Capelette.
Les grévistes réclament le maintien des avantages acquis. À l'origine du conflit : le transfert de salariés de Veolia et de Nicollin, deux autres acteurs du traitement des déchets, vers la société Derichebourg. "On nous avait promis que nos avantages collectifs et individuels seraient maintenus. Mais il n'en est rien. On nous enlève des primes, des acquis historiques, des fériés compensés ; et les promesses d'embauches d'intérimaires ne sont pas tenues"a expliqué un syndicaliste
Aujourd'hui après deux négociations avortées le conflit s'enlise et les poubelles s'entassent. Reportage Ghislaine Millet-Bouquet et Alban Poitevin
De son côté la Métropole a déclaré : "On a fait constater le blocage par huissier et demandé à la société Derichebourg d'installer des grosses bennes dans les trois arrondissements concernés pour éviter l'accumulation de déchets sur la voierie, il est inadmissible que des conflits sociaux au sein du personnel d'une entreprise privée viennent paralyser le bon fonctionnement d'un service public pour des revendications internes".
La direction de Derichebourg estime de son côté "avoir fait des réponses très précises sur les revendications" indiquant que les primes de 8 à 80 euros seraient versées. Mais "la demande de paiement des jours de grève sera refusée de manière certaine", a affirmé le directeur général de la société Emmanuel Brun.