Une vingtaine de maires, dont Jean-Claude Gaudin à Marseille, Anne Hidalgo à Paris, ou l'ex-maire de Bordeaux Alain Juppé, demandent, dans une tribune publiée ce dimanche dans le JDD, "des moyens pour agir localement" contre les "inégalités sociales de mortalité et de santé".
Dans une tribune publiée dans le JJD ce dimanche, dix-huit maires de France réclament des moyens pour agir localement contre les inégalités sociales de mortalité et de santé.
Parmi le signataires, le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin mais aussi la maire de Paris Anne Hidalgo ou encore Gérard Collomb maire de Lyon.
Les signataires soulignent que :
Face à ce constat ces maires s'interrogent et déclarent :"La France fait partie des pays où les inégalités sociales de mortalité et de santé sont les plus élevées en Europe occidentale...un homme de 35 ans, s'il est ouvrier, a une espérance de vie inférieure de 6,4 ans à celle d'un cadre".
"Comment pouvons-nous continuer à accepter que le niveau de santé, donc de bien-être, et l'espérance de vie diffèrent en fonction de l'origine sociale de nos concitoyens ?"
Des maires qui relèvent que "les leviers pour agir sont largement locaux. Les inégalités sociales de santé en France ne pourront pas diminuer sans l'association active et continue des collectivités, ces inégalités commencent dès la conception et les premiers instants de la vie", ils rappellent également que "le risque de prématurité ou de petit poids de naissance peut aller du simple au double en fonction de l'emploi occupé ou du niveau d'éducation".
Pour ces élus, "un lien entre les acteurs politiques, institutionnels et académiques, à tous les échelons, sera la clé. Nous demandons la mise en place de moyens pour agir localement, de façon coordonnée et dans le respect de l'équité des territoires".
Ils réclament que ces inégalités soient "mesurées sur les territoires", car "il n'existe pas d'informations accessibles suffisamment précises pour les caractériser à un niveau infra-communal". Ils préconisent de "décloisonner les interventions" afin que "des collaborations plus efficaces puissent exister avec les acteurs locaux, notamment les municipalités".
Ils demandent enfin que "la compréhension des mécanismes par lesquels se constituent ces inégalités de santé et les réponses à y apporter" fassent "partie de la formation des professionnels au contact des enfants".