En redressement judiciaire depuis une quinzaine de mois, le journal est toujours en danger. Demain mercredi 7 mars , les syndicats CGT et la Filpac CGT " la Marseillaise" appelle "l'ensemble des salariés et les lecteurs" à se rassembler devant le tribunal de commerce de Marseille
En novembre 2014 le journal était déjà placé en redressement judiciaire après avoir enregistré des pertes financières importantes accumulées sur plusieurs années.
En avril 2015 le quotidien était repris par les Editions des Fédérés, dirigées par Pierre Dharréville, alors secrétaire départemental PCF des Bouches-du-Rhône, aujourd'hui député de la 13 eme circonscription des Bouches-du-Rhône. Lors de cette reprise le quotidien perdait 91 postes sur 208, puis 27 de plus l'année suivante.
En novembre 2017, le groupe Média, un nouvel actionnaire, injecte 300 000 euros et demande à bénéficier de six mois supplémentaires pour se redresser. Un groupe qui fait également la promesse de rajouter une deuxième enveloppe de 300 000 euros.
Demain, mercredi 7 mars, le tribunal de commerce de Marseille va devoir déterminer dans le cadre du redressement judiciaire, si il accorde ou pas une poursuite de la période d'observation, une dernière et nouvelle échéance fixée au 28 mai 2018.
A l'issue, ce sera en quelque sorte "l'heure de vérité pour le journal"qui sera jugé à l'aune de trois critères : sa capacité à rembourser le passif ( actuellement 7 millions d'euros, une dette qui pourrait être réduite), au niveau social, combien de salariés resteront dans l'entreprise ? ( actuellement 85 salariés, un PSE un plan de sauvegarde de l'emploi prévoit 44 licenciements)) et enfin la capacité de l'entreprise à survivre à moyen terme.
De son côté Jean-Marie Dinh, délégué syndical SNJ-CGT à la Marseillaise déclare :
En conséquence, dans l'hypothèse où l'actuelle gouvernance ne serait pas en mesure d'assurer la pérennité du journal, une partie des salariés a mis sur pied un projet de Société Coopérative d'Intérêt Collectif susceptible de sauver le journal et de préserver tout ou une partie de ses 85 emplois. Ce projet alternatif souhaite maintenir la ligne éditoriale à gauche et s'ouvrir à l'économie sociale et solidaire." je suis très dubitatif sur la capacité que peut avoir l'actuelle gouvernance à assurer un avenir perenne au titre"
En attendant La CGT "la Marseillaise" et la Filpac CGT "La Marseillaise" déclarent dans un communiqué :
Parce que nous refusons d’envisager la liquidation de « la Marseillaise », parce que nous sommes convaincus que ce journal a un avenir, parce que nous défendons non seulement la survie du titre mais aussi et surtout les emplois, nous appelons l'ensemble des salariés, les lecteurs, tous ceux qui sont attachés à ce journal à se rassembler, demain 7 mars à 8 h30, devant le tribunal de commerce de Marseille"