L'Aquarius, le navire de SOS Méditerranée, a secouru 140 migrants lors de la journée d'hier. Ils dérivaient à bord de deux embarcations en bois. Les autorités libyennes n'ont indiqué aucun port sûr pour accoster. Le bateau se dirige vers le nord en espérant trouver une solution en urgence.
La crise humanitaire liée aux secours des migrants en Méditerranée ne trouve toujours pas de solutions à l'échelle européenne.
L'Aquarius, le navire de SOS Méditerranée et de Médecins sans Frontières, a réussi à sauver deux embarcations en bois dans la journée de samedi, transportant pour l'une 25 migrants, pour l'autre 116 personnes dont 67 mineurs non accompagnés. Beaucoup sont affaiblis et dénutris.
Dans un communiqué, les deux organisations expliquent avoir averti les Centres de coordination des secours maritimes italien, maltais et tunisien (MRCCs) ainsi que le Centre conjoint de coordination des secours (JRCC) libyen.
Ce dernier a en charge la coordination des sauvetages. Pourtant, le JRCC libyen a fait savoir à l'Aquarius "qu'il ne lui indiquerait pas de lieu sûr pour le débarquement, et lui a enjoint de s'adresser à un autre Centre de coordination des secours (RCC)", selon le communiqué.
Le bateau de l'ONG a donc décidé de faire route vers le nord et va solliciter un autre RCC pour trouver un port sûr.
SOS Méditerranée et Médecins sans frontières dénoncent "l'incapacité du JRCC libyen à coordonner correctement une action de sauvetage. Or un sauvetage n'est pas terminé tant qu'un lieu sûr de débarquement n'a pas été indiqué", explique Aloys Vimard, coordinateur de projet pour MSF à bord de l’Aquarius.L’essentiel est que les rescapés soient débarqués sans délai dans un lieu sûr, où leurs besoins fondamentaux seront respectés et où ils seront à l’abri d’abus.