En Principauté de Monaco, la Société des Bains de Mer, la SBM, gère les principaux hôtels et les casinos. Son déficit pour l'exercice 2016-2017 s'élève à 36,4 millions d'euros.
La Société des Bains de Mer (SBM) a accru sa perte au cours de l'exercice 2016/17 à 36,4 millions d'euros, car pénalisée par la mauvaise passe dans les jeux de table, selon un communiqué.
Chroniquement déficitaire et à la recherche de relais de croissance en Asie, notamment au Japon et à Macao, capitale mondiale des jeux d'argent, la SBM gère les principaux établissements hôteliers et les casinos . Elle est le premier employeur de la Principauté.
Elle avait inscrit une perte de 29,1 millions d'euros en 2015/16, a-t-elle rappelé dans le même communiqué.
Un chiffre d'affaire en léger tassement
Lors de l'exercice écoulé, clos fin mars, la SBM a réalisé un chiffre d'affaires de 458,8 millions d'euros, soit -0,6% par rapport à 2015.
L'exercice 2016/17 a été marqué par un recul de l'activité dans le secteur historique des jeux (chiffre d'affaires en repli de 6% à 201,7 millions d'euros).
Le recul du chiffre d'affaires des jeux a été "partiellement compensé" par une faible progression de l'autre activité phare de la SBM, l'hôtellerie (+2,4% à 218,5 millions d'euros) même si les travaux de réfection de l'Hôtel de Paris ont pesé sur l'activité, comme sur les recettes.Malgré une progression de la fréquentation de la clientèle des jeux de table, il a été constaté une diminution des enjeux (...) Le chiffre d'affaires des appareils automatiques s'inscrit également en baisse de 3%.
La SBM a trouvé aussi une compensation partielle dans l'immobilier (+9% à 39,4 millions d'euros).
Les jeux de table en perte de vitesse
La SBM souffre de l'érosion générale des jeux de table en Europe, au profit des machines à sous.
Son modèle économique basé sur quelques joueurs perdant beaucoup, à l'opposé de celui de Macao ou Las Vegas, avec beaucoup de joueurs perdant peu, apparaît aussi comme dépassé alors que le profil des joueurs a changé.
Le joueur est devenu plus exigeant, plus versatile aussi et ne vient plus seulement
pour se distraire, il vient désormais pour gagner
analysait en janvier le directeur des jeux Pascal Camia pour Monaco Hebdo.
Le groupe est propriété de l'Etat monégasque à 59,47%. Le groupe de Macao Galaxy Entertainment Group et le géant du luxe français LVMH ont respectivement 5%.
Pour la nouvelle année, l'activité "s'inscrit en légère progression" mais la SBM se garde de toute prévision.
AVEC L'AFP -