Le week-end dernier était celui de l'ouverture de la pêche. Un moment un peu compliqué avec le couvre-feu et l'interdiction de se déplacer. A cause des intempéries d'octobre, deux vallées sont aussi fermées à la pêche : la Vésubie et la Roya. Pas de quoi décourager les passionnés.
Cette fois, avec un peu de chance, elle ne finira pas en papillote, avec une sauce citronnée au beurre blanc. La truite va peut-être réussir à leur filer entre les cuissardes... Car il y a les pêcheurs heureux, ceux qui ont le droit de retrouver les joies du lancer d’hameçon… Et il y a les autres, ceux qui se trouvent du mauvais côté de la rivière, dans les vallées sinistrées.
Traque du poisson
Ce premier week-end d'ouverture est un peu compliqué avec le couvre-feu et l'interdiction de se déplacer. La fédération des Alpes-Maritimes avait demandé une dérogation au préfet. En vain. Pourtant, en ces temps de confinement, la traque du poisson semblait être une bonne excuse pour prendre l’air.
Ce week-end du 13-14 mars, seules les rivières de 1ère catégorie étaient ouvertes à la pratique de la pêche. Résultat : pas beaucoup de monde non plus au bord de l’eau.
Bords de la Siagne
Des mesures mal comprises par des pêcheurs seuls au bord de l’eau, espacés de plusieurs dizaines de mètres, qui attendent que la ligne bouge, en silence. "Quand le poisson est est trop petit, on relâche", une consigne plutôt bien respectée, d'après la fédération de pêche des Alpes-Maritimes qui a constaté peu de prises lors de ce premier week-end. Après des mois d’attente, certains ont retrouvé le plaisir de la pêche sur les bords de la Siagne ou de la Bévéra, dans la limite des 5 km.
Deux vallées fermées à la pêche
Autre difficulté : les intempéries d'octobre. Deux vallées difficiles d'accès sont fermées à la pêche : la Vésubie et la Roya. L’arrêté préfectoral du 9 mars 2021 institue une réserve de pêche temporaire dans les cours d’eau et les plans d’eau situés à 1800 mètres d’altitude du bassin versant de la Vésubie, à l’exception notable du parcours de pêche et du lac du Boréon. Au-dessus de 1800 m, les lacs de haute montagne ouvriront en juillet.
En clair : la pêche est interdite jusqu’au 31 décembre 2021 sur les communes de : Levens, Utelle, Duranus, Lucéram, Lantosque, La Bollène-Vésubie, Roquebillière, Belvédère, Venanson, Saint-Martin-Vésubie et Valdeblore. Dans la Roya, grâce à un décret de 1617, pris sous le duc de Savoie, c’est une société privée qui gère les zones accessibles à la pêche. Autre contrainte : on ne peut pas marcher dans l’eau avant le 15 avril pour ne pas abîmer les petits alevins.
Un terrain de jeu assez vaste ! Avec 4.800 km de cours d’eau, les Alpes-Maritimes sont plutôt bien dotées pour permettre aux pêcheurs de taquiner le goujon à bonne distance des uns et des autres. D’autant qu’il reste des cours d’eau accessibles : le Loup, la Tinée, la Bévéra, le Cians, la Siagne.Une pêche de loisir plébiscitée par 8.000 à 10.000 personnes dans le département.
Brochets carnassiers
Le dernier week-end d’avril, ce sera au tour des rivières de 2ème catégorie, peuplées de brochets carnassiers. Mais entre le covid et le confinement, les passionnés, les plus techniques, attendront le mois d’avril pour la pêche à la mouche. Tous, petits et grands, grand-pères ou enfants, doivent être munis d'une carte pour la pêche en eau douce. En tout cas, pour ces premiers jours de pêche, tous étaient en règle. D'après les contrôles de la fédération, "personne n'a tenté de noyer le poisson !"