Le personnel de nombreuses prisons de la région a effectué un débrayage d'un quart d'heure ce matin pour dénoncer la tentative de meurtre par un détenu, d'un surveillant de la prison d'Angers. Les organisations syndicales prévoyaient déjà de se réunir lundi en vue d'un mouvement de contestation.
Le malaise règne depuis de nombreux mois au sein des établissements pénitentiaires. Les personnels réclament toujours plus de sécurité et la reconnaissance d'un métier en pleine évolution.
Hier, un surveillant de la maison d'arrêt d'Angers s'est fait égorger par un détenu. Malgré une plaie ouverte de plusieurs centimètres, ses jours ne sont pas en danger.
Mais dans le monde des surveillants pénitentiaires, cette nouvelle agression s'ajoute à une liste déjà trop longue.
Ce matin, dans plusieurs prisons de la région, le personnel a effectué un retard de prise de service d'un quart d'heure en soutien au collègue agressé.
Parmi les établissements concernés figurent le Centre de Détention de Salon de Provence, le Centre de Détention de Tarascon, le Centre Pénitentiaire d'Avignon-Le-Pontet et le Centre Pénitentiaire d’Aix-Luynes.
explique Jessy Zagari, délégué régional FO Pénitentiaire Paca Ouest.Lundi, les organisations syndicales avaient prévu de se réunir pour préparer un mouvement de contestation
Parmi les revendications, encore les problèmes de sécurité des surveillants. Mais aussi la demande de revalorisation de leur statut.
"Notre métier évolue, il devient un corps autonome à part entière", poursuit Jessy Zagari.
Nous réclamons alors de passer de la catégorie C à la catégorie B comme nos homologues de la police nationale. Cela conduirait non seulement à une reconnaissance de notre statut, mais ça permettrait également de recruter à plus grande échelle".Nous sommes de plus en plus sur la voie publique, armés. C'est le cas lors des extractions judiciaires, des extractions médicales, des gardes statiques à l'hôpital. Des missions que l'on enlève à la police. Et qui nous sont dédiées.