Polémique sur l'IVG : Marion Maréchal-Le Pen soutenue par des cadres du FN

La conseillère régionale de PACA, Marion Maréchal-Le Pen a remercié ce mercredi des cadres FN qui lui avaient apporté leur soutien, après que Florian Philippot l'a décrite comme "seule et isolée" au FN suite à son souhait de remettre en cause le remboursement "illimité" de l'avortement.

Selon un décompte AFP, au moins sept responsables départementaux du parti (Ain, Allier, Aveyron, Isère, Hautes-Pyrénées, Loire, Puy-de-Dôme), plus d'une dizaine de conseillers régionaux, des conseillers départementaux ou municipaux, ont tweeté leur soutien à la députée du Vaucluse.

Le groupe FN au Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, Bruno Lemaire, l'une des chevilles ouvrières du programme économique du parti, ont aussi apporté leur soutien.
Tout comme Pascal Gannat, chef du parti en région Pays-de-La-Loire :
Les soutiens ont pour la plupart repris le format lancé dans la nuit par Hervé de Lépinau, conseiller départemental du Vaucluse et suppléant de la benjamine de l'Assemblée nationale:
M. de Lépinau a précisé à l'AFP que son tweet était une "réaction un tantinet ironique à une déclaration inutilement blessante".
Mercredi en début de soirée, Marion Maréchal-Le Pen a tweeté :  Interrogé sur l'IVG, le vice-président du FN Florian Philippot avait dit mardi que "la seule personne qui a dit quelque chose de différent, cette personne est seule, cette personne est isolée sur cette question", en visant la députée. "Pas de remise en cause de l'IVG, remboursement total de l'IVG" au menu du FN, d'après lui.
Marine Le Pen avait dès lundi recadré sa nièce après sa déclaration selon laquelle il fallait "revenir sur le remboursement intégral et
illimité de l'avortement". 
"Le programme présidentiel n'est pas sorti, Marion Maréchal-Le Pen n'a fait que répéter ce que disait Marine Le Pen en 2012",
a plaidé un soutien de la députée du Vaucluse. 


Pendant la campagne présidentielle 2012, Marine Le Pen avait provoqué une polémique en évoquant des "avortements de confort" ou des "avortements de récidive", et dit qu'elle prendrait la décision de dérembourser l'avortement en cas de besoins budgétaires, pour privilégier les actes médicaux "qui ne peuvent pas être évités".
Début 2011, elle s'était dite favorable au déremboursement de l'avortement, en estimant qu'"il existe suffisamment de moyens de contraception aujourd'hui". 
"Je ne connais pas grand chose monde au FN qui considère que +Marion+", arrivée première au vote interne du parti fin 2014, "serait seule et isolée", a estimé un dirigeant du parti interrogé par l'AFP.

Crainte de s'exprimer ?


"Il y a un ras-le-bol général de Philippot, ça bout", a aussi estimé un cadre à l'AFP. "Sur Twitter, il n'y a que la partie émergée de l'iceberg", d'autres cadres craignant d'exprimer leur soutien selon lui "alors qu'ils dépendent politiquement de Marine Le Pen".
Interrogée sur ce sujet par TF1 mercredi soir, Marine Le Pen a qualifié cela de "petite friction" et a de nouveau dit qu'elle "ne remettrait
pas en cause l'accès à l'IVG de quelque manière que ce soit". "J'espère que les choses ont été entendues", a-t-elle conclu.
- Avec AFP -
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