Après la mort de son marcassin Pumba, tué par un chasseur, il crée un parc animalier pédagogique

Il y a un an, Jonathan Pecot pleurait la disparition de Pumba, marcassin apprivoisé abattu par un voisin. Un déclic qui l'a poussé à s'engager encore plus pour la cause animale en créant un parc pédagogique dans le Var.

C'était en février 2023. Jonathan Pecot retrouvait le collier déchiré de Pumba, le marcassin débarqué un beau jour dans son jardin et qu'il avait fini par apprivoiser. L'animal avait été abattu par un voisin chasseur. Jonathan en faisait alors son combat, multipliant les interviews dans la presse et les recours juridiques, épaulés par l'association 30 millions d'amis.

Si pour l'heure le volet juridique n'a pas abouti comme il l'espérait - le tribunal de grande instance de Draguignan leur a remis un avis de classement et l'avocat de l'association 30 millions d'amis a décidé d'arrêter là - Jonathan ne se démotive pas. Il a trouvé un nouvel avocat avec lequel ils ont fait appel pour reprendre la bataille juridique.

Une association et un refuge créés en quelques mois

Pour aller encore plus loin, celui qui est aide-soignant dans sa vie professionnelle, et bénévole pour des refuges sur son temps libre, a décidé de créer sa propre association dans sa commune, à Montauroux, dans le Var : John sauvetage protection animale, JSPA. 

Le temps de s'entourer, de mettre aux normes son terrain et de déclarer le tout à la préfecture, et son parc pédagogique a ouvert les portes le 4 juillet 2023. Aujourd'hui, il contient une vingtaine d'animaux, des chats, des chiens, des moutons... Déjà une cinquantaine a pu être soignée, et une vingtaine adoptée. 

Son association multiplie les activités : soins d'animaux sauvages, accueil de bêtes abandonnées et de chiens en chenil...

"Pour l'activité de sauvetage, on peut nous appeler 24 heures sur 24 et sept jours sur sept" explique-t-il. La structure agit en partenariat avec une vétérinaire de Seillans. Une salle de soin existe même au sein du refuge. 

Nous profitons de l'hiver pour faire des travaux dans le parc, il rouvrira ses portes fin mars-début avril et accueillera de nouveau le public de 9h à 19h voire plus tard en été avec nos soirées concert et barbecue.

Jonathan Pecot

Donner un sens à cette triste histoire

Aider les animaux vulnérables, c'est ce qui l'anime "l'abattage de Pumba a été l'acte déclencheur, j'ai eu envie de mener mon propre combat, d'aider ces animaux qui n'ont pas d'autres moyens pour se défendre."

Parmi les actions qui le rendent fier, la prise en charge sanitaire des animaux de SDF : "il ne s'agit pas de leur enlever, juste de les soigner quand il y a besoin, de les stériliser et de leur rendre". 

Mais ce qui occupe aussi une grande partie de son temps, c'est la recherche de dons, de subventions et de partenariats. "J'y passe une bonne partie de mes nuits" confie-t-il. Pour cela, en plus du démarchage, il a mis en place une cagnotte en ligne.

Jonathan Pecot souhaite que son association continue de s'étendre et poursuive les animations comme ce loto, prévu le 14 avril, ou encore ce concert de gospel à la fin du printemps.

À l'entrée du parc se trouve une silhouette affective pour John, celle de Pumba, érigée en mascotte de l'association. Comme un clin d'œil à celui par qui tout a commencé.