Pour le réveillon du 31 décembre 2023, près de 1 500 personnes se sont réunies au Cannet-des-Maures, dans le Var, pour participer à une rave party. Problème écologique : cette fête, illégale, en pleine nature a eu lieu dans la réserve naturelle protégée de la Plaine des Maures. De nombreuses plantes endémiques ont été piétinées par les noctambules.
Pour passer le réveillon du Nouvel An 2024, près de 1500 fêtards se sont donné rendez-vous à la réserve naturelle protégée de la Plaine des Maures dans le département du Var. Certains venaient de Suisse, d'Italie ou d'Allemagne et ont campé sur place, dans des tentes ou dans leurs voitures.
Une soirée festive pour eux, beaucoup moins pour les 250 espèces protégées du site.
On est ici sur des écosystèmes rares et fragiles. La moindre circulation impacte ces zones protégées.
Cyril Rodriguez, garde-animateur de la réserve naturelle de la plaine des Maures.
Un acte de vandalisme envers la réserve
Si le site a retrouvé son calme, les stigmates de ces soirées sont encore visibles à l'œil nu, sans compter la pollution laissée sur place.
"Des branches ont été cassées ou arrachées pour faire des feux de camp. Activité totalement interdite dans cette réserve. Heureusement, nous sommes en hiver et il n'y a pas eu de départ de feu. Mais c'est vraiment du vandalisme dans cet endroit", explique Célia Colin, garde animatrice de la réserve naturelle de la plaine des Maures.
Arracher des banches, bouleverse le lieu de vie des animaux. Les oiseaux, par exemple, ont perdu la référence de leurs perchoirs. Et pas que... Les insectes, eux aussi, ont beaucoup été impactés par cette présence humaine hostile,
Célia Colin, garde-animatrice de la réserve naturelle de la plaine des Maures.
Plusieurs tonnes de déchets
Une semaine après la rave party illégale, près de 4,5 tonnes de déchets ont déjà été ramassées. Et il reste encore de nombreux plastiques, canettes, mégots et cartons.
Des centaines de verbalisations
151 procès-verbaux électroniques, donnant lieu à des amendes forfaitaires, ont été dressés par les gendarmes. Ils concernent des infractions au Code rural et au Code de l'environnement. "Ce sont principalement des stationnements en milieu protégé, des circulations interdites et des atteintes à l'environnement", précisait-on du côté de la gendarmerie le 3 janvier.
La semaine prochaine, la réserve de la Plaine des Maures va porter plainte contre les organisateurs de l’évènement.
Une journée de ramassage des détritus est d'ailleurs prévue avec des volontaires le 20 janvier prochain.