Le village de Sillans-la-Cascade, dans le Haut-Var, a annoncé un projet de réouverture de sa piscine. Il faut maintenant convaincre les communes alentours de financer elles aussi le projet.
Il est si agréable de pouvoir se baigner sous le soleil du Haut-Var, enfin si l'on a accès à l'eau. Dans cette zone éloignée du littoral, certaines communes sont dépourvues de piscines municipales.
À Sillans-la-Cascade, la mairie veut rénover l'ancienne piscine fermée depuis 2014. Le maire souhaite aussi attirer les habitants des villages avoisinants pour amortir les coûts.
Il y a beaucoup de travail. Aujourd'hui le bassin est à sec, les poutres sont en piteux état et de nouvelles extensions sont prévues.
"On aimerait faire une extension avec un petit bassin où l'on pourrait recevoir les bébés nageurs, l'aquagym ou l'aquabike. À l'extérieur, on pourrait rajouter ce que l'on appelle une piscine sèche avec des jets d'eau où les enfants pourraient s'amuser", explique Christophe Carrière, le maire de Sillans-la-Cascade.
En déficit chronique, la piscine avait dû fermer ses portes il y a près de 10 ans. Pour l'équipe municipale actuelle, pas question de refaire les mêmes erreurs. Le lieu serait désormais ouvert sept jours sur sept et permettrait d'apprendre à nager aux enfants de tout le secteur.
Pour Jean-Pierre Renard, adjoint au maire, chargé des finances et des projets : "C'est un projet de territoire qui va rassembler toute une population. On est un petit peu perdu dans le Haut-Var, les piscines de Draguignan ou de Brignoles sont saturées en termes de créneaux, il est temps que l'on se dote sur ce territoire d'une vraie piscine".
Les élus tablent sur 50 000 entrées par an. Il y a 10 ans, la piscine réalisait 45 000 entrées par an en moyenne et était chauffée au fioul, ce qui coutait cher.
5,6 millions d'euros pour reconstruire
La piscine se veut vertueuse autant que se peut sur le plan des économies d'énergie. Elle serait chauffée par des panneaux solaires et par le brûlage des déchets verts de la commune.
Pour le maire Christophe Carrière, elle serait aussi exemplaire en termes d’utilisation de l'eau : "Un des buts que l'on s'est fixés s'est de la faire fonctionner a minima. C'est-à-dire que l'on recyclera tout ce que l'on peut recycler, comme les eaux de lavage. On traitera tout ce que l'on peut traiter".
Le coût de l'opération est de 5,6 millions d'euros. Cette somme serait portée par un syndicat regroupant 15 à 20 communes. Salernes, Varage, Pontévès,Tavernes et Cotignac se sont déjà dites favorables au projet.
Reste maintenant à convaincre d'autres villages et le conseil départemental du Var pour que cette piscine du Haut-Var retrouve enfin une deuxième jeunesse.
La mairie travaille avec un cabinet spécialisé depuis plus d'un an. La date d'ouverture sera communiquée lorsque le projet aura été finalisé.