7 "gilets jaunes" comparaissaient ce 13 octobre devant le tribunal de Draguignan pour avoir dégradé le péage du Muy en novembre 2018. Trois relaxes, une contravention, des travaux d'intérêt généraux et deux peines de prison allant jusqu'à 6 mois ferme ont été prononcés à Draguignan à leur encontre.
C'était au début du mouvement des gilets jaunes. Les faits s’étaient déroulés le 24 novembre 2018. Une manifestation sur le rond-point situé à l'entrée de l'autoroute au Muy dans le Var, avait mal tourné et ce rassemblement de 800 personnes avait dégénéré.
Revoyez ce reportage de l'action à l'époque :
Barrières de péage dévissées, caméra de surveillance brisée et un local détruit par les flammes... L’avocate de la partie civile a même évoqué des scènes de guerre.
Vinci avait chiffré son préjudice à 457.000 euros pour la dégradation de l'échangeur et l'incendie de sa boutique, sans compter une perte de recettes d'environ 850.000 euros calculée pour la période du 24 novembre au 9 décembre 2018.
"On ne s'attendait pas à cela"
Julie est une ancienne "gilet jaune" et elle est surtout l'un des 7 prévenus qui comparaissaient ce 13 octobre devant le tribunal de Draguignan. Elle est accusée d’incendie volontaire criminel. Un incendie qu’elle a commencé en mettant le feu à des palettes de bois.On ne s’attendait pas du tout à cela. Pour nous, à la base, c’était enfantin et bon enfant.
En ce 13 octobre, à la barre, les prévenus ont reconnu en partie les faits et regretté leurs actes mais ne veulent pas assumer l'entière responsabilité des dégâts. La procureur de la République a requis entre 12 et 24 mois de prison assortis de sursis pour les 7 prévenus.
Finalement, trois ont obtenu la relaxe, l'un une contravention et un cinquième une peine de travaux d'intérêt général (TIG).
Deux peines de prison ont été prononcées, l'une de huit mois de prison avec sursis assortie de TIG et l'autre de deux ans de prison dont 18 mois avec sursis à l'encontre d'un prévenu, qui avait déjà effectué de la détention provisoire pendant la procédure.
Ces deux personnes, une femme et un homme, également condamnés à une obligation d'indemniser la partie civile, ont été reconnus coupables de l'incendie qui avait ravagé une boutique du concessionnaire Vinci.