Le député de la 8e circonscription du Var, Philippe Schreck est empêtré dans une affaire de recrutement. L'élu a intégré comme assistant parlementaire un certain Rafael Ferron. Ce dernier est plus connu sous le pseudonyme de Raphaël Ayma, révèle Libération. Un militant d’extrême droite et porte-parole d'un groupe nationaliste provençal.
C'est une révélation qui fait tache. Philippe Schreck, député Rassemblement National de la 8ᵉ circonscription du Var, a embauché un militant néofasciste comme assistant parlementaire. Le journal Libération révèle dans un article publié le 26 septembre que ce nouveau collaborateur du nom de Rafael Ferron est mieux connu sous son pseudonyme de militant : Raphaël Ayma.
Théorie du grand remplacement
Le jeune homme est connu pour ses prises de position d'ultra-droite et pour être la voix du groupe nationaliste provençal Tenesoun. Un groupe né de la dissolution de Bastion Social, en 2019. Tenesoun prône notamment les idées du Grand Remplacement et du Grand Effacement. Raphaël Ayma se revendique comme un ancien partisan de la gauche avant un revirement vers l'extrême droite il y a quatre ans.[
🔴 INFO LIBÉ. Le RN recrute un militant néofasciste à l’Assemblée
— Libération (@libe) September 26, 2024
Chef de file d’un groupuscule radical, Rafael Ferron s’était, l'an dernier, rapproché d’un cercle d’admirateurs du nazi belge Léon Degrelle. Il devient assistant parlementaire. https://t.co/UEnq3OkGBZ
Philippe Schreck "a mis fin à sa période d'essai"
Contacté par France 3 Côte d'Azur, Philippe Schreck n'a pas souhaité répondre aux questions de nos journalistes. L'élu a affirmé ne pas avoir le temps de répondre sur ce sujet et qu'il n'était pas important.
De son côté, Franck Giletti, délégué départemental du RN dans le Var et député de la 6ᵉ circonscription du département, nous a répondu par message. "Monsieur Schreck ignorait l'action militante [de Rafael Ferron] car elle était sous pseudonyme. Il a mis fin à sa période d'essai", a-t-il précisé.
Le député Philippe Schreck a déjà embauché par le passé du côté du militantisme néofasciste. En 2023, Maylis de Cibon, militante à la Cocarde et proche du groupuscule Luminis était devenue assistante parlementaire du député.