A Draguignan, "il y a quelque chose qui correspond exactement" à la mission de réinsertion de la prison, selon la ministre de la Justice. En ce qui concerne Nice "Nous sommes en discussion avec le président de l'agglomération" pour une nouvelle prison "en 2022". Le lieu n'est toujours pas défini.
Depuis le 8 janvier de cette année, les détenus occupent les murs flambants neufs de la nouvelle maison d'arrêt de Draguignan. D'une capacité de 744 prisonniers, la prison a été construite en tenant compte des nouvelles missions du milieu carcéral : punir mais permettre aussi la lutte contre la récidive et la réinsertion.
Les espaces d'activité et les programmes d'insertion semblent satisfaire Nicole Belloubet, ministre de la Justice.
Elle vient ce jeudi 18 octobre visiter l'établissement pénitentiaire pour l'inaugurer officiellement et en profite pour présenter son projet de "prison de demain" où "la sanction n'est pas toujours la prison".Un établissement emblématique de ce que nous voulons faire. Des quartiers adaptés à chaque type de détenus #PJLJustice https://t.co/EF0vM3hDYT
— Nicole Belloubet (@NBelloubet) 18 octobre 2018
"Il faut remplacer les courtes peines par d'autres types de sanctions, comme les travaux d'intérêt général", souligne Nicole Belloubet, qui rappelle que "les courtes peines d'emprisonnement sont facteurs de récidives".
Une nouvelle prison à Nice en 2022
La ministre de la Justice a aussi répondu aux questions concernant la prison de Nice. Le lieu du nouvel établissement pénitentiaire fait polémique. Initialement prévu dans la plaine du Var, celui-ci pourrait être bâti entre Drap et la Trinité, au nord de Nice, ce qui n'est pas du goût des habitants de ces communesNicole Belloubet précise que le lieu n'est pas décidé et que les discussions sont en cours avec Christian Estrosi mais que l'échéance est proche : une nouvelle prison verra le jour en 2022.
Monsanto : "une enquête ouverte si nécessaire"
N. Belloubet répond au sujet de Monsanto et des soupçons de lobbying pour le glyphosate
Des groupes de faux agriculteurs auraient été créés par un lobby de la société Monsanto pour défendre le glyphosate, un pesticide controversé. C'est l'information révélée par BFM TV, hier.Le glyphosate, composant du RoundUp, un herbicide vedette de la marque Monsanto, a été avéré comme étant cancérigène. Mais de nombreuses études se contredisent.
Face aux rumeurs de lobbying et de témoignages frauduleux d'"agriculteurs" payés par société Monsanto pour se prononcer en faveur du glyphosate, la ministre de la Justice répond : "On vient de me dire cela, je ne peux rien vous dire." affirme-t-elle. "S'il y a eu effectivement des manoeuvres de type frauduleux et s'il faut qu'il y ait une enquête, elle sera ouverte", a-t-elle ajouté.