Témoignages. "Pour que leur histoire soit aussi la nôtre" : dans ce village du Var, la parole des anciens se transmet par un film

Publié le Écrit par Anne Le Hars et Maxime Meuneveaux
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Durant toute la semaine, la ville de Trans-en-Provence dans le Var accueille un mini-studio de tournage. Le but est de réaliser un film-documentaire à partir des témoignages des aînés pour transmettre la mémoire du village aux plus jeunes. Nom du projet : "Passerelle de Mémoire".

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Pour préserver la mémoire des villes et des villages, un réalisateur sillonne la France avec sa caravane pour y recueillir les témoignages des anciens. L'association a pour mission de restaurer le lien intergénérationnel en filmant les récits de vie de personnes âgées sur un territoire donné pour les transmettre aux nouvelles générations.

Cette semaine, le drôle de petit studio, s'est arrêtée à Trans-en-Provence dans le Var. Le projet "Passerelle de Mémoire " veut que "Leur histoire soit aussi la nôtre".

Parmi les premiers invités, Jean-Pierre. C'est un grand jour pour lui. Il est attendu devant l'objectif.
À l'intérieur de la caravane, cet ancien instituteur va pouvoir raconter l'histoire de son village. La vie d'avant telle qu'il l'a vécue en présence de Léa, une jeune collégienne de 11 ans.

La démarche est intéressante, car cette jeune fille par exemple, va pouvoir connaitre la vie avant ! Je pourrais être son arrière-grand-père !

Jean-Pierre Lambert, 87 ans

En presque une heure d'entretien filmé, la transmission entre deux générations s'est faite et la magie de l'échange s'est exercée. 

"Cela m'a plu, j'ai appris comment c'était et plein de choses sur la ville dans laquelle je vis ! Je ne savais pas qu'il y avait des moulins et j'ai découvert les entreprises qui ont disparu aussi..." raconte Léa Zamari qui a 11 ans.

Cette idée est celle du réalisateur Pierre Goupillon. Avec ce drôle de studio mobile, il sillonne les villages dans toute la France pour recueillir la parole précieuse de nos aînés.

Pour moi, l'idée est de recueillir un bien immatériel et une mémoire populaire pour en faire un point d'ancrage. Chaque lieu a son histoire.

Pierre Goupillon, le fondateur de Passerelle de Mémoire.

Le projet a déjà porté la parole aussi dans des grandes villes comme ici la mémoire du quartier
Branly Boissière à Montreuil. C'était le premier film issu du dispositif de rencontres : 

Cette semaine, une vingtaine d'habitants sont déjà venus partager leurs souvenirs de Trans-en Provence dans ce "Laboratoire des territoires" comme le créateur le nomme. Une mémoire collective qui s'incarnera dans un film.

La projection du film varois est prévue début 2025.

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