Enquête sur la mort du maire de Signes, le conducteur libéré et placé sous contrôle judiciaire

Le parquet de Toulon a décidé de libérer le conducteur du fourgon qui a mortellement renversé le maire de Signes (Var) lundi 5 août. Le conducteur a été mis en examen pour "homicide involontaire". Il a été placé sous contrôle judiciaire. Le passager du fourgon avait été libéré mardi après-midi.

Il est libre mais placé sous contrôle judiciaire. Le conducteur du fourgon est un maçon de 23 ans originaire des Bouches-du-Rhône qui n'a pas d'antécédent judiciaire. Il a été mis en examen cet après-midi pour "homicide involontaire" et libéré. Ce mercredi, le parquet de Toulon a requalifié les faits. Initialement, le chef d'inculaption était "l'homicide volontaire aggravé sur personne dépositaire de l'autorité publique".

Thèse de l'accident


Lors de son audition, le conducteur du fourgon qui a mortellement renversé le maire de Signes (Var) lundi 5 août, a plaidé la thèse de l'accident. Le fourgon utilitaire n'a pas de vitre à l'arrière ni de caméra ou de son de recul. Julien Gautier, l'avocat du conducteur, a déclaré sur BFM TV :

Mon client est anéanti par ce drame et dépassé par les évènements.

Après le drame, les deux employés de travaux publics ne voulaient pas être verbalisés. Ils essayaient de repartir avec les gravats illégalement jetés sur un chemin privé de la commune. L'ouvrier a reculé et mortellement blessé le maire, Jean Michel âgé de 76 ans. Les deux ouvriers ne se sont pas enfuis. Ils n'ont pas non plus opposé de résistance lors de l'interpellation.


Marche arrière


Le conducteur était en en garde à vue depuis lundi soir. Son collègue, passager du fourgon, a été libéré mardi après-midi. La thèse de l'accident semble avoir été privilégiée par le parquet de Toulon. Mais ce matin sur franceinfo, Jean-Claude Guidicelli, l'avocat de la famille de la victime, affirme que le conducteur du fourgon "est parfaitement conscient" au moment des faits. Selon lui :

Sa manoeuvre ne va non pas mettre en danger la vie d'autrui, mais attenter à la vie de monsieur le maire.

Afin d'obliger le conducteur à obtempérer, le maire de Signes a garé sa voiture à l'avant du fourgon et s'est lui-même positionné à l'arrière du fourgon pour empêcher le conducteur de faire une marche arrière. L'avocat s'exclame :

A cet instant, chacun peut imaginer cet espèce de chaudron émotionnel dans lequel se retrouve le conducteur. Il est prisonnier de son propre piège, dans son véhicule, et ne veut pas se faire verbaliser.

"Coup de tête, de sang, de folie"


L'avocat imagine que le suspect a agi sur "un coup de tête, de sang, de folie." "Ça se passe en une seconde", a-t-il expliqué, évoquant un acte "brutal et soudain". Il précise les circonstaces du drame :

Le conducteur était parfaitement conscient que son véhicule était repéré. Les plaques minéralogiques avaient été relevées. Pourquoi s'enfuit-il dans ces conditions ? Il perd complètement la tête !

Reconstitution


Selon Reuters, la famille du défunt ne comprend pas la qualification d'homicide involontaire. Elle réclame une reconstitution des faits en vue de leur éventuelle requalification en homicide volontaire par le juge d'instruction.

Maire depuis 1983


Jean Michel (DVD) était maire de Signes, une commune de 2.800 habitants, depuis 1983. Il souhaitait se présenter pour un nouveau mandat aux prochaines élections municipales. Son décès a suscité de nombreuses réactions politiques et mis en lumière les difficultés des maires des petites communes.
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