Dans le Var, c’est un véritable fléau. Les maires doivent lutter contre les dépôts sauvages qui sont l'oeuvre des particuliers ou des professionnels de la construction. Aucune commune du département de la Côte d'Azur n’échappe à ce phénomène d'incivilités qui pollue la nature.
C’est une guerre contre laquelle les maires des petites communes ne sont pas armés. Les dépôts sauvages de gravats, les sacs plastiques remplis de déchets non triés, les vieux matelas et autres détritus déposés en dehors des containers polluent la vie des habitants à la ville comme à la campagne. Exemple dans les rues de Nice :
Dans le Var, c’est un véritable fléau. Les maires doivent lutter contre les dépôts sauvages qui sont l'oeuvre des particuliers ou des professionnels de la construction. Aucune commune du département de la Côte d'Azur n’échappe à ce phénomène d'incivilités qui pollue la nature. Des poubelles, des restes de chantier jonchent les rivières et les bois.Fin de weekend. #Nice06 se réveille avec la gueule de bois. Allée Honoré Bellon, sur 100m de distance, à 200m des plages. Des #incivilités qui perdurent malgré plus d’une dizaine de signalements. Elles gâchent notre quotidien et nous mettent de mauvaise humeur un lundi matin. pic.twitter.com/SsfBsapPmk
— Quentin Matton (@QuentinMatton) August 5, 2019
► Reportage au Castellet et à Pierrefeu-du-Var où les maires sont impuissants face à ces incivilités :
Intervenants : Nicole Boizis, Maire du Castellet - Patrick Martinelli, Maire de Pierrefeu-du-Var
Pour les pollueurs, abandonner ces déchets est plus simple que d'aller en déchetterie ou dans des centres de retraitement spécialisés. Lionel Giusti, président du mouvement citoyen "Les Ciotadens", demande au gouvernement de mettre un terme à ce fléau :
Attention : abandonner ces ordures ou gravats peut être sanctionné par une amende (cf. encadré). Mais difficile de prendre les contrevenants en flagrant délit ! Les forces de police sont limitées dans les petites communes et les territoires à surveiller sont très étendus. A Cavalaire, un procès-verbal a été dressé, la ville prévient sur Twitter que les contrôles vont s'intensifier :J'ai une pensée pour les administrés et la famille de Jean-Mathieu Michel. Le maire de #Signes a été tué hier, en voulant défendre sa commune contre des gens sans scrupules. Il est urgent de mettre un terme au fléau des dépôts sauvages ! @EmmanuelMacron @EPhilippePM pic.twitter.com/pmhvkItETM
— Lionel Giusti (@LionelGiusti) August 6, 2019
Un problème récurrent qui peut parfois tourner au drame. C’est ce qui s’est passé lundi 5 août lorsque le flagrant délit a conduit au décès du maire de Signes, qui voulait verbaliser les contrevenants. L'élu souhaitait que les deux ouvriers attendent la police pour leur faire payer une amende. Une amende peu dissuasive : elle est souvent moins élevée qu'un dépôt légal par des professionnels.? Cette présence accrue a permis, dès hier, de prendre en flagrant délit de dépôts sauvages un contrevenant et lui dresser ainsi un procès-verbal d’infraction assorti d’une amende.
— Ville de Cavalaire (@Cavalaire_83240) August 3, 2019
? Ces contrôles vont se multiplier et s’intensifier. pic.twitter.com/Rp3kGkBmmX
Quelles sont les sanctions en cas d'abandon de déchets dans la rue
En cas de non-respect des conditions de collecte des déchets ou d'abandon d'ordures, cette infraction fait l'objet d'une amende pénale.Si vous déposez, abandonnez, jetez ou déversez tout type de déchets sur la voie publique en dehors des conditions fixées par arrêté, vous risquez une amende forfaitaire de :
- 68 € si vous réglez l'amende immédiatement ou dans les 45 jours suivant le constat d'infraction (ou l'envoi de l'avis d'infraction)
- 180 € au-delà de ce délai.
- 450 € maximum, à défaut de paiement ou en cas de contestation de l'amende forfaitaire, c'est le juge du tribunal de police qui décide du montant exact de l'amende.
- 1 500 €, si vous avez utilisé un véhicule pour les transporter, vous risquez aussi la confiscation du véhicule.