La dette de 27 millions d'euros que doit payer le Groupement d'intérêt public (GIP) vient entériner tout espoir de revoir le Grand Prix de France pour les années à venir.
Quatre mois après l'annonce de la fin du Grand Prix de France de Formule 1, la dissolution du Groupement d'intérêt public (GIP) qui le gérait fait débat. Le comité d'organisation de la course de Formule 1 laisse un déficit d'environ 27 millions d'euros.
Pour Renaud Muselier, président de la Région Paca et également une des personnalités majeures de l'organisation du Grand Prix, la somme de "27 millions est à se partager".
Ces 27 millions se composent d'un "passif" de 16 millions d'euros, que la structure doit rembourser à ses fournisseurs, et une avance de la Région de 11 millions d'euros, a indiqué une autre source, membre du GIP, confirmant une information du quotidien régional Nice-Matin.
Une somme à répartir
Chacun des acteurs publics (la Région, les métropoles Toulon-Provence-Méditerranée et Nice Côte d'Azur, le département du Var, les chambres de commerce et d'industrie du Var et de la région, et la communauté d'agglomération Sud Sainte-Baume) ainsi que le circuit Paul Ricard, au Castellet (Var), devra mettre la main au portefeuille pour payer l'ardoise à hauteur de sa participation dans le GIP.
Initialement prévue le 7 décembre, la dissolution du GIP a été repoussée à janvier à la suite de protestations de ses membres face à cette situation financière.
Hubert Falco, le maire de Toulon et président de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée, a notamment écrit à Christian Estrosi, président du GIP, pour demander "des éléments justifiant du déficit colossal de la structure" largement financée par de l'argent public.
Christian Estrosi estime que la somme à régler par chaque membre du GIP n'est pas si importante au regard de ce qui existe sur d'autres Grands Prix. Il rappelle qu'un "Grand Prix est toujours déficitaire".
Une collaboration avec le monde sport automobile
Le président du GIP et maire de Nice assure travailler avec des acteurs du sport automobile, dont les promoteurs américains de la F1, Liberty Media, ainsi qu'avec le président de la République, pour la création d'une "alternative bâtie sur un autre modèle" afin de conserver un Grand Prix en France.
Le GIP estime à 279,5 millions d'euros les retombées économiques du Grand Prix pour les quatre éditions de ces cinq dernières années sur "tout le territoire, de Marseille à Nice, et plus particulièrement dans le département du Var".
Le GIP avait un contrat de cinq ans avec Liberty Media mais l'édition 2020 a été annulée, en raison de la pandémie de Covid-19.
Avec AFP.