Le Grand Prix de Formule 1 du Castellet dans le Var n'aura pas lieu en 2023

Dans un entretien à plusieurs médias dont L'Equipe, Stefano Domenicali, patron de la F1, a confirmé qu'il n'y aurait pas de Grand Prix de Formule 1, en France, en 2023. "L'histoire ne suffit pas", a-t-il annoncé.

L'affaire était mal embarquée. Même si l'édition 2022 du Grand Prix de France a été un succès, selon les organisateurs, avec plus de 200 000 personnes qui se sont déplacées pour assister aux courses, le contrat entre les organisateurs du GP dans le Var et la FOM, détenteur des droits télévisés de la F1, prenait fin cette année. 

Christian Estrosi avait déclaré être confiant pour la poursuite du Grand Prix : "je ne me résigne pas [...] Je suis convaincu que dans les semaines qui viennent, nous aurons des choses extrêmement positives à annoncer pour l'avenir de notre Grand Prix", avait-il déclaré à nos confrères de BFMTV, alors qu'il venait assister au GP, le week-end du 24 juillet.

Dans un entretien au quotidien L'Equipe, Stefano Domenicali, patron de la F1, a officialisé la nouvelle ce mercredi 24 août dans la soirée : "Il n'y aura pas de GP en 2023". 

Internationalisation de la Formule 1

Le dirigeant de Formule 1 n'a pas avancé de raisons pour justifier cette décision, mais l'internationalisation de la F1 et la multiplication des candidatures ont eu raison du Grand Prix français. 

"Il est vrai que nous travaillons avec d'autres promoteurs pour voir s'ils sont prêts à s'engager. Nous voulons trouver le bon équilibre, au moins un tiers en Europe, un tiers en Extrême-Orient, et l'autre en Amérique/Moyen-Orient'", a déclaré Stefano Domenicali à l'AFP. 

La question financière rentre évidemment dans l'équation :

Bien sûr, nous parlons d'un secteur où les investissements et la contribution financière sont très importants, mais nous avons toujours dit que les courses traditionnelles, dont nous savons qu'elles ne peuvent pas apporter l'argent que les autres apportent, ont tout notre respect

Stefano Domenicali à l'AFP

L'option d'une rotation des pays accueillants les Grand Prix serait à l'étude : "En effet, une possibilité, non pas l'année prochaine, mais à l'avenir, pourrait être de trouver cette sorte de rotation qui permettrait à chacun de faire partie du calendrier", a ajouté le patron de la F1, toujours à l'AFP. 

Une pétition a déjà été lancée par des fans de Formule 1, pour protester contre l'abandon du Grand Prix de France. Pour le moment, elle n'a recueilli que 600 signatures. 

Le comité d'organisation du Castellet a réagi sans exprimer de déception face à cette annonce : "Le Grand prix de France de Formule 1 prend acte des récentes déclarations de Stefano Domenicali [...] sur son absence au calendrier de la saison 2023. [...] l'intégralité des équipes du Grand Prix continuent à travailler ensemble sur la présence de cet évènement sur le calendrier dans les années à venir, et notamment sur un système d'alternance", a indiqué le Grand Prix sur son compte Twitter. 

Un évènement qui coûte cher aux collectivités

Le Grand Prix de France, revenu au Castellet en 2018 après plus de dix ans d'absence, bénéficiait d'importants financements publics, répartis entre la région Sud (majoritaire), le département du Var, la communauté d'agglomération de Toulon et la métropole Nice-Côte d'Azur.

Pour la métropole niçoise, c'est pas moins de... deux millions d'euros par an qui étaient alloués à l'organisation de la course, selon Fabrice Decoupigny, élu écologiste à la métropole. Christian Estrosi avait justifié cette subvention par le montant des retombées économiques, qui étaient prévues aux alentours de 65 millions d'euros pour les quatre ans, selon une étude du cabinet Deliotte.

"Ces 65 millions existent peut-être, mais sur le Var ! Il ne peut pas y en avoir à Nice. Si vous allez voir le Grand Prix du Castellet, vous louez à côté, vous allez pas vous mettre à Nice ou sur une commune de la métropole qui sont à minimum deux heures de route du circuit, voire trois avec les embouteillages... Vous voyez quelqu'un faire six heures de route pour aller voir le Grand Prix ?", conteste Fabrice Decoupigny. 

En comparaison, "1,6 millions d'euros sont alloués au logement social, pourtant un vrai enjeu à Nice ! On donne plus d'argent au Grand Prix... à partir de là, la messe est dite", s'emporte l'élu écologiste.

Monaco pas encore confirmé

Le célèbre circuit de Monaco serait lui aussi sur la sellette.

Pour Monaco, « les discussions se poursuivent, a expliqué Stefano Domenicali à l'Equipe. Et l'on devrait vite en savoir plus. » La décision pourrait être annoncée lors du prochain Conseil mondial (19 octobre), qui officialisera le calendrier 2023.

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