Céline Gravade s'occupe chaque jour de personnes âgées dépendantes à leur domicile dans le secteur de Fréjus. Elle lance un cri d'alarme sur les difficultés de sa profession pour s'équiper de masques de protection.
Ce sont des personnels de santé et des soignants dont on parle peu : les auxiliaires de vie indépendantes qui s’occupent de personnes âgées dépendantes.
Pour s’occuper de ces personnes dépendantes, il y a dans la majeure partie des cas les SAAD. Ce sont des Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile. Ces structures emploient plusieurs salariés. Elles ont été dotées assez rapidement en masques, grâce à l’action de l’Etat et surtout des collectivités territoriales, à commencer par le Département.
Mais le cas des auxiliaires de vie indépendantes est plus complexe. Elles travaillent de gré à gré. En matière de masques, leur histoire s’apparente à un parcours du combattant, depuis le début du confinement et de l’épidemie.
Céline Gravade fait partie de ces auxiliaires de vie indépendantes. Elle travaille dans le secteur de Fréjus.Au début les pharmaciens nous en ont donnés, pour nous dépanner.
Elle explique que du 16 au 23 Mars, elle n’a eu droit à rien en matière de masques, alors qu’elle était en contact permanent avec des personnes âgées particulièrement vulnérables.
Ensuite, elle a pu se procurer quelques masques par le biais des pharmacies, puis ce petit stock s’est vite épuisé. Céline Gravade explique avoir contacté de nombreuses institutions : Agence Régionale de Santé, Département, mairies.
Mais ce statut d’auxiliaire de vie indépendante est moins reconnu que les services d’aide classiques, et les procédures administratives sont plus lourdes et donc plus longues.
Finalement, après ce parcours du combattant, Céline Gravade peut à nouveau se procurer des masques, mais par le biais des pharmacies.
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Au-delà de son cas personnel, elle lance un cri d’alarme, car aujourd’hui encore de nombreuses auxiliaires de vie indépendantes travaillent sans masque. Elles se mettent donc en danger, mais surtout elles mettent en danger les personnes fragiles qu’elles côtoient plusieurs fois par jour.