Avec l'entrée en lice des laboratoires vétérinaires, mais aussi de recherche, de gendarmerie et de police, les capacités de dépistage ont augmenté. Depuis quelques jours, il concerne aussi le public des personnes sensibles et fragiles.
Le préfet de région et le directeur de l'Agence Régionale de Santé (ARS) ont donné une conférence de presse commune ce vendredi, à la veille du week-end de Pâques.
Ils ont abordé de nombreux sujets autour des dispositifs mis en place dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19.
Avec l'entrée en lice depuis quelques jours des laboratoires vétérinaires, mais aussi de recherche, de gendarmerie et de police, les capacités de dépistage ont augmenté.
De ce fait, le dépistage automatique concerne désormais aussi les personnes sensibles et fragiles.
Plus de dépistage, mais sans réserve de tests
Auparavant, seules les personnes symptômatiques étaient concernées.explique Philippe Demester, le directeur de l'Agence Régionale de Santé Paca.400 nouveaux tests positifs supplémentaires ont été recuillis dans la journée de jeudi
Face à la pénurie de certaines fournitures nécessaires aux tests de dépistage, "les laboratoires vétérinaires et de recherche nous ouvrent des possibilités plus importantes de posséder des réactifs", poursuit le directeur de l'ARS Paca.#COVIDー19 Les erreurs de la France, selon la revue scientifique The Lancet, sévère.
— Eric Scherer ? (@EricScherer) April 9, 2020
- pas de dépistage systématique, jugé ensuite inutile
- maintien du 1er tour des municipales
- confusion sur l'hydroxychloroquine
- 2nd comité d'experts https://t.co/9NFgkb8p6B
"L'IHU Méditerranée Infection (ndlr :dirigé par le Prof Raoult) en possède des quantités importantes. Il a eu une bonne anticipation dès le début de la crise".Il nous faut tenir dans la durée car nous n'avons pas une réserve infinie de tests.
Situation difficile dans les Ehpad
De ce fait, le dépistage est désormais systématique pour tous les résidents des Ehpad, lorsqu'il y a encore quelques jours seulement, il ne concernait que les trois premiers cas positifs.poursuit Philippe Demester.On évalue en permanence, au fur et à mesure que l'on découvre le fonctionnement de ce virus
Dans les établissements pour personnes âgées et personnes handicapées de la région, la situation est jugée "très difficile".
Et les chiffres le prouvent : sur 580 structures, 135 ont été touchées par le Covid-19.
160 personnes sont décédées ; 105 dans l'établissement, 55 à l'hôpital.
Les pompiers pourront être mobilisés pour réaliser les tests dans les établissements concernés. Les analyses seront faites dans les laboratoires privés ou dans les structures publiques.Après trois jours de bataille des familles, ils ont finalement testé le personnel de l’EHPAD de mon oncle.
— Raphael Grably (@GrablyR) April 7, 2020
100% de cas positifs. https://t.co/X8AcbAm7G8
Les masques artisanaux acceptés
En ce qui concerne les masques, "les liaisons et les livraisons en provenance d'Asie ont pu reprendre. Ca n'est pas simple, pas facile, mais ça a repris."
On l'aura compris, il n'y en a toujours pas assez pour l'ensemble de la population en Paca.
Et là aussi, "les choses ont évolué". Le directeur de l'ARS Paca ne voit "aucun inconvénient à ce que chacun fabrique son propre masque".
Des tutoriels et des consignes, dont une au moins a reçu la norme Afnor, sont admis pour la fabrication artisanale de ces masques barrière.
Le confinement marche, le nombre de cas baisse
Cette semaine, pour la première fois depuis le début de la crise en Paca, la courbe montante a atteint une phase de plateau, avec un constat de onze personnes en moins dans les services de réanimation de la région. A Marseille, ce plateau n'est pas encore atteint.
"Un résultat fragile et modeste", nuance Philippe Demester.
"Tout va dépendre du respect du confinement. A la veille de ce long week-end, nous avons de l'inquiétude.
Si l'on constate un relâchement, immanquablement, c'est arythmétique, dans six, huit, dix jours, on assistera à une reprise de l'épidémie.
Le marché aux puces fermé à Marseille
A Marseille, le marché aux puces a dû être fermé hier "car les conditions de sécurité n’étaient pas respectées", indique le préfet de région Pierre Dartout.
Il explique chercher avec la ville de Marseille "des solutions de substitution" dans les jours qui viennent "pour que l’approvisionnement de proximité puisse être garanti dans cette partie de la ville où il n’y a pas beaucoup de commerces alimentaires."
Le week-end pascal s'annonce beau et ensoleillé.
Comme le rajoute Philippe Demester, "il faut tenir... Il faut tenir encore..."