De mauvaises bactéries étaient présentes en trop grande nombre dans la mer, selon les prélèvements réalisés ce lundi 22 juillet. Une mauvaise nouvelle pour les vacanciers qui n'ont pas le droit de se baigner sur cette plage. Les nouvelles analyses menées par Estérel Côte d’Azur Agglomération permettent la réouverture de la plage du Veillat.
C'est l'histoire d'une frustration. Des conditions idéales pour faire plouf dans la Grande bleue : une mer turquoise, un sable blond, 35 degrès dans l’air, 27 dans l’eau.
Oui mais voilà : il était impossible de se rafraîchir, de faire quelques longueurs de crawl ou juste de se tremper les pieds... À Saint Raphaël (Var), toute baignade était interdite depuis mardi après-midi sur la plage du Veillat et jusqu'à ce mercredi soir.
Les nouvelles analyses menées par Estérel Côte d’Azur Agglomération ont permis la réouverture de la plage du Veillat.
Une plage qui se trouve en centre-ville, très fréquentée en pleine saison estivale. L'interdiction est affichée sur une rubalise, à 1 mètre de la mer.
Une plage classée aussi pavillon bleu, donc particulièrement surveillée. Des contrôles sont effectués par 4 organismes différents : l'Agence régionale de santé, la communauté d'agglomération, la commune de Saint-Raphaël et Véolia.
"On va aller sauter dans la piscine"
Certains vacanciers sont étonnés : "on nous a dit de sortir de l'eau parce qu'elle était polluée."
D'autres ne comprennent pas que l'interdiction ne concerne qu'une partie du littoral.
A la place, ils vont changer leurs plans, ils iront faire du canoë, ou se baigner dans les calanques. Un jeune garçon est déçu mais il s'adapte avec le sourire : "on vient d’arriver on ne peut pas se baigner c'est pas grave, on va aller sauter dans la piscine, c'est le dernier recours ! ”
Une mère de famille se montre compréhensive : “on vient de Bretagne et c'est très fréquent qu'on ait des pollutions à cause de l'agriculture intensive donc on sait qu’il ne faut pas boire la tasse et prendre une douche après. De toute façon, le monde est de plus en plus pollué donc on a l'habitude de ce genre de situation."
Des bactéries entérocoques trop nombreuses
En cause ? Des bactéries invisibles, microscopiques, qui ne troublent même pas l'eau de la Méditerranée. Ce sont des bactéries entérocoques, naturellement présentes dans l’appareil digestif. Actuellement, elles sont présentes en trop grande nombre dans les eaux, selon les prélèvements réalisés ce lundi 22 juillet. Depuis, les analyses s’enchainent pour suivre l’évolution de la situation.
Stéphane Guillot réalise des prélèvements. Ses échantillons partiront au laboratoire départemental du Var. Mais il faut se montrer patient : "Il faudra attendre 24 heures pour les premiers résultats, 48 heures pour le deuxième”. Il prend aussi en compte la météo, transparence de l'eau, le vent et la fréquentation de la plage pour ses analyses.
Pour le moment, l’origine de la présence de ces bactéries reste inconnue mais la température élevée de l’eau, à 27 degrés actuellement, favorise leur prolifération.
Michel Kaidomar, conseiller municipal délégué à la mer, explique : "un des contrôles a révélé un seuil légèrement au-dessus des normes autorisées, mais les derniers contrôles sont rassurants." Il précise : "il n’y a pas de dysfonctionnement des aux usées."
D'autres plages interdites sur le littoral cet été
L’ Agence régionale de santé devrait communiquer les résultats définitifs dans les prochains jours. Un problème récurrent sur le littoral azuréen. Cet été, d'autres plages ont été fermées à la baignade à Antibes, Villeneuve-Loubet et Fréjus.
En attendant, seule façon de remédier à cette frustration bien légitime de vacancier : trouver une autre plage ! Et heureusement, toutes n'ont pas le même problème à Saint-Raphaël. De quoi calmer la frustration des baigneurs... et profiter des vacances.