Les deux dernières personnes sur les 189 qui étaient hébergées dans la zone d’attente de la presqu'île de Giens, dans le Var, ont quitté les lieux ce jeudi 24 novembre.
Le centre d'accueil de la presqu'île de Giens à Hyères (Var) est désormais vide. Transformé en zone d'attente il y a deux semaines pour accueillir les migrants à bord de l’Ocean Viking, il sera "formellement fermé dans les prochains jours" a assuré une source proche du dossier à l’Agence France-Presse.
Les deux derniers migrants encore présents jeudi 24 novembre, tous deux d’origine bangladaise, ont été conduits au centre de rétention administrative (CRA) de Marseille en vue de leur expulsion.
123 personnes déboutées par l'Ofpra
Le navire humanitaire, affrété par SOS Méditerranée, avait accosté à Toulon le 11 novembre dernier avec à son bord 234 personnes. Seuls 189 migrants, tous des adultes, avaient été transférés dans la zone d’attente de Giens. Leur maintien dans cette zone était d’ailleurs limité à 26 jours maximum.
Le 18 novembre, le ministère de l'Intérieur avait indiqué devant le Conseil d’Etat que plus de la moitié des migrants faisaient "l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire". 123 personnes se sont ainsi vues refuser l'entrée sur le sol français. Les 66 autres ayant reçu un avis favorable à une admission en France au titre de l'asile après des entretiens avec l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
Sur les 44 mineurs présents à bord, accueillis quant à eux dans un hôtel à Toulon, 26 avaient rapidement fugué vers le nord de l’Europe. L'Aide sociale à l’enfance (ASE) avait annoncé vouloir "relocaliser les mineurs [restants] dans d’autres départements en France".
Nouvelle loi immigration début 2023
Le gouvernement, accusé par les oppositions d’avoir géré ce dossier de manière chaotique, a admis que le droit n’était "pas forcément adapté à cette situation" par la voix de son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, mardi 22 novembre.
L’exécutif prévoit de "changer le droit" dans la nouvelle loi immigration qu’il propose. Ce texte doit faire l'objet d'un débat parlementaire ces 6 et 13 décembre avant une présentation officielle début janvier 2023.
-Avec AFP