Ocean Viking: "123 avis défavorables" après l'examen des dossiers des 234 migrants

Le ministère de l'Intérieur explique que plus de la moitié des migrants arrivés à bord du navire de l'ONG SOS Méditerranée font "l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire".

Plus de la moitié des rescapés de l'Ocean Viking, le navire humanitaire arrivé le 11 novembre à Toulon, soit 123 migrants, ont fait "l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire" français après le premier examen des demandes administratives.

C'est ce qu'a indiqué ce vendredi 18 novembre, devant le Conseil d'Etat, le ministère de l'Intérieur, une semaine après l'accueil du navire humanitaire à Toulon.

"123 avis défavorables"

Sur les 234 personnes secourues par le bateau ambulance en Méditerranée, 189 rescapés, soit tous les adultes placés dans une "zone d'attente" fermée, ont été interrogés par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a fait savoir le ministère géré par Gérald Darmanin.

L'Office a émis "123 avis défavorables" et ces personnes "font l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire", a déclaré Charles-Edouard Minet, sous-directeur du conseil juridique et du contentieux du ministère, lors d'une audience consacrée à la pertinence de la zone d'enfermement créée par les autorités.

26 mineurs ont fugué

Sur les 44 mineurs qui étaient présents à bord du navire, 26 ont déjà fugué. Ce jeudi 17 novembre, le président du Conseil départemental, Jean-Louis Masson, a expliqué le déroulé des évènements à France 3 Côte d'Azur.

Ils ne se sont pas échappés car ils n'étaient pas enfermés. On n'enferme pas des mineurs. On ne peut pas les mettre dans un centre de rétention. Ils sont en milieu ouvert, donc ils étaient accueillis à l'hôtel comme chacun le sait, et ils ont fugué.

Jean-Louis Masson, président du Conseil départemental du Var

D'après Jean-Louis Masson, les migrants mineurs ont fait connaitre purement et simplement leurs intentions avant de quitter l'hôtel où ils étaient hébergés : "D'ailleurs ils nous l'ont dit : 'on s'en va'. Nos agents leur ont précisé qu'ils allaient être dans l'illégalité, et qu'ils seraient sans titre, mais ils ont fait le choix de partir. Ils nous ont remercié d'ailleurs, ils nous ont dit 'merci de nous avoir accueillis mais on s'en va'. Donc on ne peut pas les retenir".

Mireille Damiano est avocate à Nice et spécialisée dans les droits de l'homme. Elle confirme que l'ASE va tenter de "relocaliser les mineurs dans d’autres départements en France".

A Toulon, les évaluations de minorité n’ont pas été terminées. "Que certains continuent la route…. On y est habitués" explique l'avocate. Elle qui a souvent traité ce type de dossiers, étant également référente azuréenne pour la Ligue des droits de l'homme. Pour elle, les conditions d'accueil, pour ces mineurs, dans l'hôtel Aux 3 mûriers, étaient conformes à la loi.

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